PREDEC : les acteurs des déchets du BTP (se) manifestent



« J’ai déféré ce plan au tribunal pour le faire annuler dans les délais. La Région ne saurait poser ce type d’interdiction. C’est l’affaire de la loi. Et ce plan ne règle rien de nouveau en matière de déchets », avait en effet déclaré, quelques jours plus tôt, Jean-François Carenco dans les colonnes du journal Les Echos.
« Ce plan est indispensable à notre région puisqu’il permet d’anticiper les 43 millions de tonnes de déchets qui seront générées par les travaux du Grand Paris jusqu’en 2026 ». « Il favorise par ailleurs, l’émergence de filière et d’une économie circulaire locale et contribue à développer le recyclage des matériaux, conformément au vote de la loi de transition énergétique, poursuivent les élus. Il prévoit en outre un moratoire sur le stockage de déchets de chantier en Seine-et-Marne afin d’assurer un plus juste équilibre de la répartition des déchets avec les autres départements franciliens », ont également plaidé les élus PS.
Dans ce contexte pour l'heure pavé d'incertitudes, les professionnels n'ont pas manqué de réagir via un manifeste... Signé par des personnalités connues et reconnues dans leur secteur d’activité, à savoir Jean-Yves Burgy (Dirigeant de Recovering Sarl), Emmanuel Cazeneuve (Directeur Général de Hesus), Francisco Da Cunha (Gérant d’AMR), Carl Enckell (Avocat à la Cour, mais également Dirigeant de Enckell Avocats, un cabinet très impliqué dans la gestion des déchets et le recyclage de ces derniers, ayant par ailleurs travaillé sur la sortie du statut de déchet, des déchets du BTP), Erwan Le Meur (Directeur délégué de Paprec Group et Président de Federec BTP), Emmanuel Nachon (Directeur Ile-de-France de Valgo), Pascal Pian (Président de Pian Entreprise), Claude Prigent (Président Directeur Général d’Ypréma, militant de longue date et sans relâche, pour la promotion du recyclage des déchets du BTP, mais également en faveur la sortie du statut de déchets de ces derniers), François Profit (Président de Profit Sas) et François Przybylko (Vice-Président du Syndicat des Recycleurs du BTP ou SRBTP), ce manifeste ne manque pas d’arguments convaincants.

Il est bon en effet, de rappeler que si le plan n’apporte pas toutes les réponses aux problématiques soulevées, il a le bénéfice de donner aux acteurs régionaux un cadre structurant dans lequel ils trouvent de la visibilité par rapport à leurs investissements et de la pérennité aux emplois qu’ils créent. Ce point est d'ailleurs particulièrement important, au moment où des projets majeurs comme le Grand Paris Express ou encore la candidature de la ville à l’organisation des Jeux Olympiques 2024 sont mis en œuvre.


Ceux-ci souhaitent donc réaffirmer leur soutien aux objectifs du Plan existant et estiment que le désaccord du préfet avec le moratoire ne saurait remettre en cause l’ensemble du plan issu d’un consensus régional. « Nous avons tous l'occasion d'accélérer la transformation des filières de gestion de déchets de chantier, ne laissons pas passer cette chance», concluent les signataires du manifeste qui espèrent bien, être entendus...
Pour compléter, voir aussi Essonne : un site de valorisation des déchets du BTP

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