Port de Bayonne : Beltrame implante un laminoir
Henri Emmanuelli, le président du Conseil général des Landes, et Antonio Beltrame, le président du Groupe sidérurgique italien Beltrame ont signé lundi dernier un protocole d'accord en vue de l'installation d'un laminoir, pour produire des aciers et profilés destinés à la construction, sur la zone du complexe industrialo-portuaire de Tarnos. L'ensemble sera bords à quai et devrait représenter un trafic annuel de 400 000 tonnes. Il s'agit d'une nouvelle étape de croissance dans la reconversion de l'activité du port de Bayonne...
En 2007, l'activité Ferrailles et Billettes a représenté un trafic de 1.6 million de tonnes pour le port de Bayonne, sur un total de 4 375 458 tonnes. Principal acteur : l'aciérie de l'Atlantique ( ADA ), producteur de billettes dont l'implantation date de 1995 et qui fait partie du groupe Celsa depuis l'année dernière (suite au rachat du sidérurgiste Anon). Ce dernier avait annoncé à l'automne 2007 la création d'un laminoir , mais n'a pas concrétisé ce projet.
Par contre, c'est le groupe italien Beltrame, présent aussi dans le nord de la France, producteur de profilés et d'aciers de construction, qui vient d'annoncer un accord avec le Conseil Général des Landes pour installer un laminoir au sein de la zone portuaire de Tarnos. Cette mise à disposition foncière se fera sous forme d’un bail à construction signé avec la SAS Laminoirs des Landes, filiale à 100% du groupe Beltrame. Le terrain concerné s’étend sur une superficie de 7 hectares, bords à quai. L’investissement prévisionnel serait de 50 millions d’euros pour 100 à 120 emplois directs à échéance de trois ans. Pour le port de Bayonne, c'est un trafic supplémentaire de 400 000 tonnes qui se profile.
Le groupe Beltrame, dont le siège social est à Vicenza, près de Venise, a réalisé en 2006 un chiffre d’affaires de 1,6 milliards d’euros. De dimension européenne, il produit près de 3 millions de tonnes d’acier par an et emploie 2600 personnes.
En 2007, l'activité portuaire a progressé de + 8,46% et ceci malgré le recul de deux trafics "historiques" du port : le maïs (-12,11%) et le soufre (- 28,87%). C'est la confirmation de la reconversion de l'activité portuaire basée sur les produits chimiques liquides, la sidérurgie, les engrais. - Pétrole brut : 396 950 tns |