Polynésie française : le sac plastique biodégradable a de l'avenir

Le 10/01/2006 à 17:34  

Polynésie française : le sac plastique biodégradable a de l'avenir

Sacs plastiques copyright Ministère du Développement durable de la Polynésie française Le ministre du Développement durable de la Polynésie française, Georges Handerson, a visité en début de semaine une usine locale de fabrication d'emballages plastiques appartenant à la société "Pacific Emballages". Cela a été l'occasion de faire le point sur l'avenir des emballages biodégradables....

C'est en septembre 2004 que le gouvernement de la Polynésie française a incité les acteurs de la grande distribution à proposer à leurs clients des sacs recyclables afin de remplacer les emballages classiques qui sont fortement polluants et nocifs à l'égard de la faune marine.

Du coup, la société Pacific Emballages a du s'adapter et répondre à cette évolution de la demande. Elle a vu son activité de production diminuer, et elle l'a substitué en partie par la commercialisation de sacs recyclables qui sont importés.

Face à cette baisse de chiffre d'affaires, le gérant de la société a été contraint d'innover : " Nous sommes obligés de trouver un substitut à la baisse de notre chiffre d'affaires. Nous essayons d'innover avec le sac bio d'autant plus que nous pensons que le produit se vend commercialement". Aujourd'hui, cette production ne représente que 10% de l'activité de Pacific Emballages, mais pour son gérant, Alain Lansan, elle devrait atteindre 60 à 70% du chiffre d'affaires dans les deux prochaines années. Il est vrai que le problème des coûts freine le développement car produire des sacs biodégradables à base d'amidon est trois à quatre fois plus cher, mais dans la situation actuelle c'est bien le meilleur moyen d'augmenter l'activité de la société. Et lorsqu' Alain Lansan interroge le gouvernement pour savoir s'il va encourager cette nouvelle activité, le ministre ne répond pas par la négative : "nous mettrons en place une réflexion sur le sujet...Il faudrait essayer de réduire les coûts pour que l'on aille tous vers le sac biodégradable." Point de vue partagé par Alain Lansan qui ajoute que l'interdiction des sacs classiques d'ici 2010 en métropole va aider à cette diminution des coûts.