
La présence de fortes concentrations de métaux lourds sur différents échantillons de débris de plastique prélevés lors de l'expédition 7ème Continent (voir notre article) dans le gyre de l'Atlantique Nord en 2015 a été mise en évidence par une équipe de chercheurs. Les concentrations en métaux lourds dans ces débris s'avèrent plus importantes par rapport à celles dans des emballages en plastique neufs. Publiés dans la revue Environmental Pollution, ces résultats impliquent des scientifiques CNRS, IRD et de l'Université de Rennes 1...




On notera que les plus fortes concentrations concernent des métaux lourds tels que le titane, le vanadium, le zinc, l'arsenic, le strontium, le molybdène ou encore le cadmium. Par exemple, certains plastiques collectés peuvent contenir jusqu'à 4284 µg/g de cadmium alors que les emballages neufs en contiennent moins de 0,01 µg/g (22 emballages analysés).
Pour certains métaux comme l'arsenic, le titane, le nickel et le cadmium, il a été démontré que ces concentrations plus fortes sont liées à la dégradation des débris. Par ailleurs, par microscopie électronique à transmission, les chercheurs ont mis en évidence la présence de nanoparticules minérales à la surface du plastique.
Au final, ces travaux montrent la complexité des mécanismes de fixation et libération des métaux lourds sur les débris de plastiques.
