Pollution au pyralène : Tredi s'inscrit en faux!
Tredi mise en cause à répétition dans le scandale de la pollution du Rhône aux PCB, tandis que les chimistes du coin ne sont que rarement inquiétés, se défend d'avoir dépassé les quantités autorisées par la loi. Spécialisée dans la décontamination de transformateurs au pyralène, elle exerce ses activités à Saint-Vulbas (Ain) et affiche son raz le bol…
La direction de Trédi affirme que les quantités rejetées depuis 1985 (date à laquelle l'entreprise a reçu les autorisations nécessaires à la décontamination des transformateurs) ont toujours été inférieures aux normes légales, y compris après leur modification en 2005.
Nous nous permettrons de rappeler que la pollution aux PCB dans la région est constatée depuis 1980... et que les PCB sont utilisés dans l'industie depuis les année 30, date à laquelle Trédi n'était pas née...
L'entreprise refuse donc d'avoir à assumer seule un problème qui, selon elle, ne date pas des années 80 « puisqu'on trouvait déjà ce produit dans la colle, les joints, les papiers peints en 1930 ». Pour sa défense, elle argumente et fait valoir que le Rhône est aussi pollué au pyralène en amont de son usine et que le lac Léman, lui aussi situé en amont, est connu pour en receler. Voir notre article
Cela étant, le problème reste entier : en raison de la pollution au pyralène, la pêche est dorénavant interdite dans le Rhône depuis le barrage de Sault-Brenaz dans l'Ain jusqu'à la Méditerranée. Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, doit présider, aujourd'hui à Lyon, le premier comité de pilotage sur la pollution du Rhône au pyralène.