Un petit paquet d’années de réflexion, auxquelles il faut ajouter deux ans pour la conception, puis un an de travaux et nous y voilà, ou presque : Altriom est quasi opérationnel. Dès juillet, ce centre de traitement des ordures ménagères imaginé par la société Vacher, membre fondateur de Praxy développement, premier réseau de professionnels du tri et de la valorisation de déchets en France, devrait tourner rond : l’heure est actuellement aux essais grandeur nature.
C’est parti ! Les camions-bennes d'ordures ménagères provenant de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay ont commencé à rallier le site de Polignac. Le chantier (voir notre précédent article) commencé il y a près d'un an, avance bon train.
Ces premiers arrivages ont permis de mener à bien les derniers essais à l’échelle des capacités du site qui devrait démarrer pour de bon, dès juillet. L’unité mise au point (moyennant 14 millions d’euros) s’apparente à un centre de tri mécano-biologique, mais ça n’en est pas un. L’installation permettra en tout état de cause d’éviter de transporter jusque dans le Drôme ou l’Allier, les déchets de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay, du Sictom des Monts du Forez, et de celui de l'Emblavez Meygal, mais aussi de la communauté de communes du Pays de Saugues, lesquels étaient en manque d’exutoire.
Le point d’orgue du concept consiste à avoir organisé un tri largement automatisé : l’idée mise en avant consiste à faire du propre qui ne sent pas, du moderne efficace, à hauteur de 28 000 tonnes de déchets ménagers par an pour commencer, dont il est prévu de valoriser 90 %. Les BOM arrivent dans un vaste hangar bétonné et y déversent leur chargement : on a en effet préféré cette solution à celle classique, des fosses (plus difficiles à nettoyer). A ce stade, on réalisé un pré-tri visuel et manuel, étape importante s’il en est. A la suite de quoi, les déchets passent dans une trémie à raison de 110 tonnes par jour (les concepteurs de l’unité l’ont programmée pour traiter 16 tonnes /heure). Un système (breveté Vacher) permet d’ouvrir les sacs en plastique, de les évacuer du circuit, d’entrée, sans altérer leur contenu.
A l’issue du process, qui utilise largement la séparation mécanique (qui tient compte de la granulométrie, de la masse, de la nature du déchet), il résulte trois fractions : les recyclables (cartons, métaux et plastiques sont vendus), la matière organique (sera transformée en compost) et celle qui servira à produire du combustible (à destination des cimenteries). Seuls 10% des entrants devront être éliminés.