PNUE : toujours plus de déchets mal (ou non) traités

Avec près de 10 milliards tonnes de déchets urbains produits dans le monde et des modes de traitement qui laissent encore trop souvent à désirer, et à la clé, des problèmes d'insalubrité et autres pathologies, les représentants de plus de 170 pays, rassemblés du 23 au 27 mai au siège du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) avaient de quoi s'occuper. Etant entendu que ce n'était pas le seul sujet à aborder...
L’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (Anue) a donné le coup d’envoi de sa deuxième session lundi 23 mai au siège du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), à Nairobi, au Kenya, et s'est clôturée le 27 : au cours de ces cinq jours, des représentants de plus de 170 pays se sont réunis pour discuter de sujets tenant au management environnemental global et le développement durable.

Le dernier rapport du PNUE, présenté à Nairobi mardi 24 mai, montre que les efforts mondiaux pour enrayer la pollution de l'air n'ont pas atteint les objectifs négociés en raison de l'urbanisation rapide, de la consommation de carburant fossile et du traitement des déchets qui est encore trop souvent « succinct ». Sept à dix milliards de tonnes de déchets urbains seraient produits chaque année, à l'échelle mondiale, a notamment indiqué le PNUE. Dans la région Asie-Pacifique, les déversements de déchets n'importe où, constituent encore l'une des sources principales de maladies. A Bombay, en Inde, plus de 12% des déchets ménagers sont brûlés à ciel ouvert, directement dans les rues, une bonne partir du reste l'est dans des dépotoirs gigantesques (que l'on ne peut appeler des décharges), autant de sources d'émissions et de substances toxiques...

Dans la région Ouest de l'Asie, ce seraient pas loin de 90% des déchets urbains qui seraient placés dans des décharges sauvages, avec évidemment, des "fuites" de lixiviats qui contaminent les ressources en eau : conséquence, une contamination des nappes phréatiques possible, par le virus de l'hépatite ou de la poliomyélite. Etant entendu que les dommages immédiats sur la santé sont la dysenterie et le cholera...
Dans un registre complémentaire, les rejets liquides domestiques (latrines familiales, collectives, fosses septiques) par insuffisance d'assainissement collectif, ne sont pas évacués ou, quand ils le sont, mal, constituent là encore, une source potentielle de pollution des nappes phréatiques...

Le problème de la mauvaise gestion des déchets représente plus que jamais, une menace qui nécessite une réponse propre : les experts ont notamment préconisé l'amélioration de l'utilisation des ressources, des mesures préventives quant au gaspillage, ainsi que la transformation progressive de ces immenses dépotoirs en des décharges plus correctement exploitées, ce qui favoriserait l'amélioration des conditions de travail des personnes qui récupèrent les déchets , tout en augmentant le taux de recyclage des déchets...
