Pneumatiques usagés : sur la bonne voie mais...
La mise en place, en janvier 2004, d’une filière spécifique a permis de trouver une solution durable pour la valorisation des pneumatiques usagés repris depuis cette date. Subsistait cependant, le problème des stocks historiques.
En septembre 2005, Nelly Olin, Ministre de l’écologie et du développement durable, avait indiqué qu’il convenait de faire évacuer ces dépôts dans un délai de 2 ans. Pour se faire un idée précise de ce qui prévaut, elle s'est rendue avant-hier à Espiet (Gironde)...
L’action conjointe des services de l’Etat et de la société Aliapur a permis d’obtenir des résultats significatifs. Ainsi, sur les 114 dépôts, représentant 242 000 tonnes et recensés en septembre 2005 :
44 sites ont été évacués ;
15 sites sont toujours exploités, l’excédent de stock ayant été évacué ou étant en cours d’évacuation ;
55 sites n’ont plus d’exploitant. Des démarches sont engagées afin de rechercher les clients des sociétés défaillantes à qui il appartient de reprendre leurs pneumatiques usagés et de les faire éliminer.
Sur ce dernier point, il apparaît que pour environ la moitié des pneumatiques stockés dans ces 55 sites, il ne sera vraisemblablement pas possible d’identifier un responsable solvable. Une solution rapide devra donc être trouvée. Les manufacturiers, responsables depuis janvier 2004 de l’élimination des pneumatiques usagés nouvellement produits, se sont pour leur part engagés à traiter, en plus de leurs obligations réglementaires, 30 000 tonnes supplémentaires. Ce programme, mené par la société Aliapur, est bien avancé ( vous pouvez consulter ici l'état d'avancement des chantiers d'évacuation).
Nelly Olin s'est félicitée de la bonne marche des événements, tout en indiquant qu'il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin et donc poursuivre et intensifier les efforts. "Si les résultats obtenus depuis septembre 2005 sont significatifs, il convient désormais d’intensifier l’action afin de régler durablement le problème des stocks de pneumatiques usagés existants. Cette intensification passe par un engagement rapide de l’ensemble des professionnels de la filière, distributeurs, constructeurs automobiles ou leurs concessionnaires, garagistes et professionnels du déchet, en se joignant à l’effort déjà engagé par les manufacturiers au travers de leur société Aliapur. Il ne serait en effet pas acceptable que le contribuable ou le consommateur en assume directement les conséquences en lieu et place des professionnels", a conclu la Ministre.