Sur le marché américain, Michael Shipper a évoqué une demande stable pour des sortes ordinaires comme le PET et le PE et a également relaté avec une certaine appréhension la fin de l’année 2011 caractérisé par les coupes franches et les annulations dans les commandes des consommateurs. Le marché européen a été décrit comme particulièrement morose par Gregory Cardot et caractérisé par le dépôt de bilan d’un certain nombre d’entreprises consommatrices, la solvabilité précaire des transformateurs et des problèmes de trésorerie pour certains recycleurs. Concernant les marchés hollandais et allemands, Peter Daalder a également insisté sur les mouvements internationaux de matières plastiques recyclées et sur les difficultés financières provoquées par l’instabilité des taux de fret que les compagnies poussent à la hausse pour essayer de compenser les conséquences de la baisse de trafic. Tout cela se traduit pour le secteur du recyclage par l’accumulation d’incertitudes.
L’orateur invité Antonio Garcia Gleiser a souligné le développement des collectes de matières au cours de ces dernières années en Espagne qui ont désormais atteint 30 % et qui sont en adéquation avec l’objectif européen de 25 %. Cependant, devait préciser l’orateur, il serait opportun que l’industrie des matières plastiques et celle du recyclage marchent la main dans la main afin de susciter un intérêt plus important du public vis-à-vis du recyclage de ces matériaux.
La recyclabilité des matières plastiques a été mise en exergue par les statistiques présentées par Surendra Borat : sur les 25.1 millions de tonnes de déchets de plastiques générées en Europe 6,4 millions de tonnes ont été recyclées et 8.6 millions de tonnes ont été « valorisées » énergétiquement. 3 millions de tonnes des matières recyclées l’ont été en Europe tandis que 3.4 millions de tonnes ont été exportées à fin de recyclage...