Plastiques : les défenseurs du bio saluent l’article 19 bis de la loi TE

Le 16/03/2015 à 20:39  

Plastiques : les défenseurs du bio saluent l’article 19 bis de la loi TE

Bioplastique Le Club Bio-plastiques, qui regroupe l’ensemble des acteurs de la filière française du plastique biodégradable d’origine végétale, tient à manifester sa satisfaction quant à la version de l’article 19 bis du Projet de loi « Transition énergétique » adoptée par le Sénat avec le soutien de Madame la Ministre Ségolène Royal.


La nouvelle version de l’article 19 bis est quasi plébiscitée par les partisans de l’extension de l’usage du bioplastique : le texte en prévoyant l’interdiction des sacs plastiques de caisse à usage unique en 2016 et l’interdiction des sacs plastiques fruits et légumes en 2017 (avec une exemption pour les sacs compostables en compostage domestique), offre à la fois : « une grande souplesse pour les consommateurs et les commerçants, une réduction de l’impact des sacs sur l’environnement, via l’interdiction des sacs plastiques à usage unique en polyéthylène et les plastiques oxo-fragmentables, des perspectives tangibles d’investissements et de créations d’emplois grâce au développement sur notre territoire national d’une nouvelle filière à haute-valeur ajoutée et la possibilité pour les membres de la filière bioplastique d’amplifier leur production dès le 1er janvier 2016 grâce au lancement prochain de la filière industrielle des sacs de caisse à usage unique en compostage domestique ».

Pour toutes ces raisons, « nous saluons la mobilisation des pouvoirs publics en vue de faire aboutir cet article », indique le président du Club Bio-plastiques, Christophe Doukhi de Boissoudy, fortement impliqué dans la promotion de ce matériau depuis plus de 20 ans. « Madame la Ministre Ségolène Royale, députés et sénateurs ont tous parfaitement compris les enjeux environnementaux et économiques qu’il sous-tend, tout comme l’opportunité que cela représente pour la France. Nous espérons que les députés et les pouvoirs publics chargés d’examiner à nouveau ce texte à l’Assemblée nationale auront la sagesse de conserver l’article 19 bis tel que voté par les Sénateurs, pour enfin permettre le développement de la filière française et la création d’emplois ».

Indépendamment de ce projet de loi, force est de constater que les responsables du marketing jouent sur le verdissement des produits ou de leurs emballages. Si ces derniers sont sans doute plus coûteux au moment de leur lancement, ou lorsqu’une entreprise change de cap en leur faveur, ces emballages sont à terme plus économique (c’est la loi du nombre qui fera baisser le prix unitaire), sans compter l’image positivée qu’ils ne manquent pas de renvoyer au sein du public.
Si les premiers partisans de ces bioplastiques, comme Christophe Doukhi-de Boissoudy, ont dû, au cours des années 90, se frayer un chemin semé d’embûches, pour se faire une petite place dans la cour des plastiques fossiles, il est avéré que peu à peu, à force de ténacité et de persuasion, non seulement le plastique végétal a pris progressivement racine dans l'emballage, mais qu’en outre, il jouit d’une cote de popularité qui va crescendo.

Ce nouvel engouement va au-delà des sacs plastiques : de grands industriels se laissent séduire par des bouteilles en PET d’un autre genre, produire à partir d’éthanol tiré de la canne à sucre + PET recyclé (rPET)… avec à la clé, un Bilan Carbone inférieur de deux tiers à celui d'un plastique classique…C’est ainsi, pour ne citer que quelques exemples, que des fabricants de produits lessiviels ont opté pour le recyclé : Henkel a tout récemment lancé une recharge en plastique 100 % recyclé pour vendre Le Chat, de même que son confrère Rainett utilise 80% de plastique recyclé dans ses emballages. La boisson n’échappe à cette nouvelle tendance : Danone utilise du rPET dans ses bouteilles plastiques à hauteur de 50%, de la même manière que Coca Cola qui n’a pas hésité à intégrer une unité de recyclage de bouteilles PET…