Plastiques : hausses vertigineuses jugées dangereuses...
de modernisation. Plus grave encore et inacceptable : des livraisons annulées en dernière minute, bien qu’ayant été confirmées préalablement", nous indique Elipso, le syndicat professionnel rassemblant les industriels spécialisés dans la fabrication des emballages plastiques.
De fait, les conséquences sont jugées "gravissimes" pour de nombreuses entreprises de l’emballage plastique et souple, en particulier pour tous les secteurs pour lesquels la part matière plastique constitue un élément important du compte d’exploitation, tels que l’industrie du film, celle du flaconnage, du bouchage ou des liquides alimentaires.
De telles variations de prix, annoncées de surcroît en une période estivale où les équipes commerciales des entreprises sont peu présentes et où les acheteurs des clients sont peu disponibles, ne peuvent en aucun cas être rapidement absorbées dans les prix des prod
- une meilleure vision et transparence de l’évolution de l’offre et de la demande de la filière, avec à la clé une meilleure maîtrise de l’évolution des prix et la protection de nos entreprises de la spéculation sur les matières premières.
- l’instauration d’une charte de bonne conduite dans les relations entre fournisseurs et transformateurs, notamment sur la question de l’utilisation de la force majeure.
- la garantie des approvisionnements de la filière par la mise en place de mesures préventives de maintenance, de sécurisation et de modernisation des outils de production en France et en Europe, telles que le demandent nos clients pour nos propres installations industrielles.
- la relance de l’innovation autour de matières toujours plus performantes, permettant à nos entreprises de relever les challenges techniques et économiques escomptés par nos clients tant au niveau de la compétitivité et de l’allègement de nos emballages que de la fiabilité et robustesse de nos productions".
"Il convient que les producteurs de matières plastiques en France, comme en Europe, retrouvent les valeurs qui sous-tendaient l’instauration d’un fonctionnement de nos industries en filière.
L’appel des marchés émergents est certes important et tentant, mais il ne saurait contribuer à la destruction d’une filière européenne de la transformation des matières plastiques qui a permis à nos fournisseurs de se construire une solide expérience et réputation et qui ne cesse de se consolider dans le monde grâce aux innovations de ses transformateurs et clients", indique Françoise Gérardi.
Dans ce contexte, le syndicat et ses adhérents "en appellent donc à la responsabilité des producteurs de matières plastiques dans l’intérêt de nos industries, avec abandon de démarches court-termistes et spéculatives au profit d’une politique industrielle construite autour d’ambitions partagées avec les autres acteurs de la filière", conclut Christophe Morvant.