Planet-D prochainement mise sur orbite
Planet-D est lancée devant des jeunes de grandes écoles et d’universités mobilisés pour construire localement un développement durable. Association loi 1901, elle a été créée pour apporter des énergies neuves et des réponses pratiques aux problématiques du développement durable dans les collectivités locales en favorisant l’engagement de jeunes étudiants sur le terrain... Planet D devrait être mise sur orbite le 2 juin prochain dans le cadre de l'Assemblée Nationale et sous le haut patronnage du ministère de l'Ecologie et du développement durable...
Planet-D est une association loi 1901, créée par des étudiants de grandes écoles et d’universités, et parrainée activement par des professeurs et chercheurs émérites de l’Ecole Polytechnique, de l’INRA et du CIRAD. Elle a pour vocation d’aider de jeunes étudiants à inscrire leurs travaux de stages ou de recherches dans le cadre des collectivités territoriales pour aider ces dernières à répondre aux enjeux du développement durable.
D’une part, les collectivités locales constituent en effet le principal levier de mise en œuvre des actions de développement durable. Les décideurs locaux ont, pour ce faire, besoin d’informations scientifiques, innovantes et polyvalentes face à la diversité des partenaires concernés sur un même territoire.
D’autre part, la recherche liée au développement durable a tendance à se focaliser sur des problématiques globales qui n’apportent pas toujours immédiatement de solutions concrètes pour la société civile, ou imagine des solutions devant être expérimentées et viables économiquement.
Un relais au service d’un développement durable des territoires
Face à ce constat, Planet-D souhaite développer et promouvoir des recherches et travaux utiles aux collectivités en se faisant le relais entre ces dernières, les étudiants, des tuteurs experts et des entreprises partenaires.
L’association Planet-D s'est donnée pour mission de déployer, sur des thématiques diverses de développement durable (urbanisme, transports, gestion des espaces naturels, agriculture durable, énergie, eau, gestion des déchets, pollution et nuisances santé,…), des opportunités de stages conventionnés en collectivités locales pour des jeunes de grandes écoles ou d’universités, sur des durées de 3 ou 6 mois, et de soutenir des projets de thèse. Un comité de parrainage composé de professeurs reconnus pour l’excellence de leur recherche en développement durable soutient l’association dans sa démarche et encadre les travaux.
Une action de terrain
A chaque étape de l'organisation et du déroulement d’un stage ou de la réalisation d’une thèse, Planet-D sera un facilitateur : elle cherchera les aides financières, répertoriera les besoins, ira à la rencontre de chacun des acteurs et favorisera la mise en place des partenariats nécessaires au développement de projets constructifs et innovants sur les thématiques du développement durable.
Un contact permanent avec les acteurs
"Par le biais de son site Internet, par des entrevues périodiques avec les acteurs concernés, par une veille régulière des bonnes pratiques en matière de développement durable, Planet-D construit les réseaux et les partenariats nécessaires aux actions qu’elle met en œuvre.
Les étudiants et chercheurs engagés et motivés, les élus locaux ou acteurs publics en charge du bien-être collectif, les entreprises soucieuses de leur responsabilité sociétale ont vocation à participer aux missions de Planet-D et à son élan.
Le développement durable repose sur trois piliers : le social, l’écologique, et l’économique. Il place l’homme au centre d’un développement alliant démocratie et solidarité entre les générations, et suppose une participation active et coordonnée des acteurs de la société.
Or aujourd’hui, la réalité est que nous continuons à raisonner sectoriellement. Les acteurs prenant en compte les impératifs du développement durable sont nombreux, mais selon des logiques différentes, au risque de faire du développement durable un discours incantatoire.
Face à cela, il est de peu d’utilité de confronter un autre discours, mieux vaut lui opposer la valeur de l’action. Pour que cette action ne s’épuise pas dans la durée et dans la diversité, il faut lui donner la force de la régularité et la puissance réelle du terrain. Le local est ainsi un niveau indispensable pour l’avènement du développement durable. Le rôle essentiel des collectivités locales pour impulser des changements profonds est divers : au travers des agendas 21, des plans de déplacement urbain, de l’aménagement durable des territoires, des schémas de services, des stratégies régionales ou départementales…
Il semble légitime, juste et nécessaire, dans ce contexte, de poursuivre et d’aider le mouvement amorcé en permettant aux idées novatrices d’émerger grâce à la contribution de multiples acteurs, étudiants, chercheurs ou entreprises.
En favorisant l’implication de jeunes étudiants dans l’action publique, en créant des liens entre le monde de la recherche et les collectivités territoriales, Planet-D souhaite soutenir les jeunes énergies et la diffusion de solutions innovantes pour permettre un développement durable des territoires.
Pour nous, il s’agit de conforter cette place faite à l’homme dans le développement durable, en ne faisant pas uniquement reposer ce dernier sur des changements de systèmes ou de procédures, mais sur des individus. Chaque étudiant, chaque tuteur scientifique incarne ces énergies nouvelles mises au service d’un intérêt général local pour que la réalité du terrain évolue globalement et régulièrement.
Si le développement durable est l’avenir de notre collectivité, il passera inévitablement par l’engagement individuel", affirme la présidente de l'association, Caline Jacono (*)
Energie et collectivités 75 % de l’énergie en Europe est consommée en milieu urbain. Les collectivités sont au premier rang des acteurs concernés par la mise en œuvre de programmes ambitieux et innovants, alors que la réduction de la consommation énergétique devient une priorité pour les années à venir… Pierre angulaire de l’action au niveau national, les collectivités locales ont un rôle fondamental à jouer dans la mise en place d’une politique énergétique. Leurs actions peuvent être de deux ordres : la réduction de la consommation d’énergie au niveau de la commune ou de l’agglomération et le développement des énergies renouvelables. Dans les deux cas, les bénéfices pour la collectivité peuvent être substantiels, en terme de réduction de la facture énergétique d’une part, et de dynamisation de l’activité économique d’autre part. Outre le gain financier, la collectivité développe ainsi un profit d’image et de réputation, qui la place au sein du groupe des collectivités dynamiques et innovantes. Toutefois, le besoin en compétences techniques pour la collectivité est réel à chaque étape du projet : de la réalisation de l’appel à projet jusqu’à l’analyse de l’étude d’impact proposé par le constructeur. Chacune des ces étapes répond à une interrogation : Quel est l’état de la maîtrise énergétique ? Quelle est et la technique la plus adaptée à un terrain donné tout en tenant compte de l’environnement ? Quelle est l’énergie renouvelable la plus rentable apte à satisfaire les consommations présentes et futures ?... Il existe ainsi une multiplicité de choix en matière de politique énergétique. Chacun d’eux peut être l’objet d’une étude spécifique, acte de recherche autant que d’application de nouvelles formes de gestion des collectivités locales. |
(*) Diplômée de Sciences-Po Paris, à son retour du Chili, elle a décidé de s’investir sur les problématiques environnementales par un master en économie de l’environnement co-dirigé par l’Ecole Polytechnique et l’Université de Paris X. Ses études, ses expériences personnelles, et professionnelles auprès d’élus, ont affermi sa volonté de s’engager activement et concrètement pour le développement durable. Au travers de Planet-D, elle souhaite apporter une contribution au développement de nouvelles pratiques pour une gestion publique durable des territoires.