Phytorestore : la dépollution écologique

Le 28/11/2006 à 17:15  

Phytorestore : la dépollution écologique

nature Phytorestore, entreprise pionnière dans le traitement des eaux usées, des effluents industriels, de l'air et des sols contaminés innove dans la restauration in situ des sols par Jardin Filtrant® pour Logistransport, filiale de la RATP...

Il s'agit de traiter 3 000 m3 de terres contaminées par des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), des PCB (les polychlorobiphényls, qui sont des dérivés chimiques chlorés), ainsi que des métaux lourds (chrome, plomb, zinc, cuivre). En effet, la présence de polluants est aussi dangereuse pour la santé de l'homme que pour les ressources en eau et les écosystèmes, sans compter la nuisance olfactive que génère la présence de COV (Composés Organiques Volatils).

Un Jardin Filtrant® de 1 500 m² de surface constitue la première étape du traitement : la phytolixiviation®. La phytofixation® s'opère dans un second Jardin Filtrant® de 150 m². Le temps de restauration est fixé à 18 mois et laissera place à une construction saine d'immeuble de ville.
Soutenue par plusieurs grands programmes de recherche à travers le monde depuis les années 90, la phytorestauration (ou phytorémediation) est l’ensemble des technologies qui utilisent les plantes comme principal agent de traitement des pollutions. Elle vise à préserver les ressources essentielles que sont l’eau, les sols et l’air mais aussi la valeur sociale, économique, écologique et paysagère des sites traités. Un des exemples les plus célèbres est le programme de traitement d’eau de la ville de New-York basé sur la protection et la création de zones humides et de forêts. Testée sur des cas de plus en plus difficiles (sols contaminés aux métaux lourds ou aux déchets radioactifs), la phytorestauration progresse chaque jour en termes d’efficacité et de traitement paysager.

Phytorestore sera présent au Salon Pollutec, avec un stand dans le secteur Assainissement (Hall 5 - Stand M162).

- Comment ça marche ? -

Les solutions passives

1 - PHYTORECULTIVATION : la mise en place d’une couverture végétale limite les infiltrations d’eaux pluviales, les risques de lessivage et empêche la dispersion des polluants dans l’atmosphère.

2 - PHYTOSTABILISATION : les plantes et les composantes chimiques ou micro-organismes du sol, associés à des agents stabilisateurs (chaux, écorce d’arbre, fer, manganèse…) bloquent certains polluants, réduisent leur mobilité ou les absorbent dans leurs biomasses (racines, tiges et feuilles).

3 - PHYTOREGENERATION : la création d’un sol riche en matière organique et micro-organismes permet de neutraliser les polluants tout en assurant le développement de végétaux utiles : forêts, cultures de chanvre ou de lin…

4 - PHYTOSEQUESTRATION : certaines pollutions des sols ou de l’air (particules, germes...) peuvent être piégées de façon irréversible dans un filtre végétalisé.

Les solutions actives

5 - RHIZOFILTRATION : le traitement des pollutions organiques - demande biologique en oxygène (DBO) et demande chimique en oxygène (DCO), les matières en suspension (MES) dans les eaux usées ou les eaux de process industriels sont facilement traitables avec certaines plantes qui développent une forte rhizosphère dans des zones humides artificielles. Cette technique en fort développement s’appelle les "constructed wetlands" dans les pays anglo-saxons.

6 - RHIZODEGRADATION : certaines pollutions organiques ou les hydrocarbures peuvent être bio-dégradés par les micro-organismes qui cassent la structure de leurs molécules. Cette biodégradation est favorisée par l’activité microbienne autour des racines qui favorise l’émission de sucres, d’acides et d’alcools qui contiennent du carbone que les micro-organismes utilisent comme source d’alimentation.

7 - PHYTOEXTRACTION ou PHYTOACCUMULATION : certains polluants (métaux lourds, phosphore, azote) peuvent être absorbés par certaines plantes et leurs racines. Cette technique est toutefois limitée par les capacités de bioaccumalation des végétaux utilisés et nécessite une fauche annuelle. La biomasse est alors soit compostée pour recycler les métaux, soit incinérée. Elle représente un volume (donc un coût) bien moindre que celui qui aurait été nécessaire pour traiter les sols contaminés par seule incinération.

8 - PHYTODEGRADATION : les enzymes des plantes brisent les composants polluants, voire même les minéralisent à 100 %.

9 - PHYTOLIXIVIATION : les plantes ou les arbres peuvent contrôler la mobilité des polluants en pompant l’eau et en favorisant la création d’un milieu aérobie sans se charger de polluants. Ce process est particulièrement adapté au traitement des pollutions des sédiments ou des boues de stations urbaines. Il exige toutefois une bonne maîtrise des cycles d’oxydoréduction et la gestion de l’évapotranspiration.

10 - PHYTOVOLATILISATION : les polluants - notamment l’azote et le silénium - rendus non bio-disponibles après leur trajet à l’intérieur des plantes, s’évaporent de la surface des feuilles.