Petite histoire sur le coût de gestion des déchets ménagers

Le 08/02/2006 à 19:18  

Petite histoire sur le coût de gestion des déchets ménagers

Bla Bla Si cela peut rassurer certains, au Canada comme en France se pose le problème de l'inflation des coûts de la gestion des déchets ménagers. Face à cette augmentation des coûts, il nous a semblé intéressant de vous délivrer le récent point de vue d'un citoyen canadien qui ne comprend pas pourquoi il doit toujours payer plus pour moderniser des installations qui ne font que traiter plus de déchets alors qu'en même temps il trie pour valoriser et diminuer les quantités de déchets. Il en perd son latin !...

Gille Robidoux rappelle en préambule que tout récemment il a ouvert son courrier pour découvrir avec stupeur que les taxes municipales avaient grimpé de 22%. L'explication donnée par les services municipaux est l'augmentation des frais d'exploitation des sociétés ayant en charge la gestion des déchets municipaux suite aux dernières soumissions des appels d'offres.

Puis, il raconte sa petite histoire...:

"Cet automne, les élus de notre magnifique municipalité nous ont gentiment obligés à nous munir d'un énorme bac de récupération pour nos déchets "enfouissables", sous peine de laisser nos déchets domestiques sur le côté de la rue. Tout cela pour favoriser la mécanisation du système de récupération...

Ce bac prendra environ de huit à douze semaines à remplir avant de se retrouver à l'intersection de notre allée et de la rue. Au même titre que nous sommes propriétaires de l'emplacement où nous vivons et pour lequel nous payons des taxes municipales, nous sommes devenus aussi propriétaires de ce bac et le montant que nous avons dû débourser devient une taxe municipale applicable à la première année. Ce qui fait une augmentation réelle cette année de plus de 30 %. Alors pourquoi pousser la honte à assumer directement toute amélioration du système de récupération si en bout de ligne on ne parvient à diminuer le volume de ces déchets enfouis au site d'enfouissement sanitaire et ainsi en diminuer les coûts d'exploitation? Encore un des mystères politiques de notre belle dictature "démocratique".

Parlons du recyclage maintenant.

On a vu dernièrement en reportage à la télévision que le recyclage des emballages ne rime pas nécessairement avec "industrie". On se demandait alors la raison pour laquelle on payait des taxes municipales là-dessus. Nous croyons plutôt que nous devrions recevoir une ristourne sur la valorisation de ces matières, surtout si l'on décortique le cycle de vie de l'emballage domestique, car il ne faut pas se le cacher, la grande partie des déchets recyclables, autant industriels que domestiques, est constituée d'emballages.

D'où proviennent les emballages domestiques? Les emballages domestiques proviennent des denrées que nous consommons: boîtes de carton, bouteilles de plastique, pots de verre, journaux, etc. Je crois que certains administrateurs municipaux ont oublié que lorsque nous achetons des produits emballés, nous payons aussi l'emballage dans le prix du produit consommé.

Si nous payons l'emballage et que dans un prétexte environnemental très justifiable, nous détournons ces emballages, que nous avons payés, du site d'enfouissement sanitaire, nous n'avons pas à nous demander qui fait de l'argent avec ces choses, puisque nous payons aussi des taxes pour la gestion de ces matières.

Alors nous payons et nous ne devrions pas payer. En résumé, en suivant l'évolution monétaire de ces déchets recyclables, nous payons le produit de consommation, nous payons les taxes municipales attribuables au recyclage et en retour, on nous surtaxe pour l'amélioration des opérations des sites et de la récupération. Alors qu'en bout de ligne, quelqu'un fait de l'argent avec ce recyclage. Ce n'est pas compliqué à concevoir et pourtant nous n'avons jamais vu la couleur de la moindre ristourne à l'horizon. Et pourtant, elle est due, et plus que due...

Gilles Robidoux,
Acton Vale"

Alors que répondre à cet éco-citoyen ?