PET : mise en place de mesures européennes antidumping
Depuis le 22 février 2007, le Réglement de la Communauté européenne n° 192/2007 du Conseil institue un droit antidumping définitif sur les importations de certains types de polyéthylène téréphtalate (PET) originaires de l’Inde, d’Indonésie, de Malaisie, de la République de Corée, de Thaïlande et de Taïwan. Cette décision a été prise suite au réexamen de la part des autorités européennes sur les conditions de production dans ces pays...
La consommation communautaire de PET n'a cessé de progresser ces dernières années passant de 2 041 836 tonnes en 2002 à 2 407 387 tonnes en 2005. Et, on constate aussi une augmentation semblable concernant la production européenne de PET : 1 464 522 tonnes en 2002 à 1 760 828 tonnes en 2005. Au niveau des prix de vente européens, ils étaient en moyenne de 924 €/tn en 2002 pour atteindre 1058 €/tn en 2005. L'évolution est globalement à la hausse. Cela s'explique principalement par le renchérissement des matières premières lui même lié à la flambée des prix du pétrole.
Mais les industriels n'ont pas réussi à répercuter pleinement ces augmentations d'une part car les prix des matières premières ont plus vite progressé que ceux du PET et aussi à cause de la pression exercée par les importations.
Du coup, depuis 2002, la rentabilité des industriels s'est dégradée et les experts européens concluent que cette industrie communautaires reste "fragile et vunérable".
C'est ainsi que suite au réexamen des conditions de production, le Conseil européen vient d'officialiser des mesures antidumping concernant les importations de PET provenant de l’Inde, d’Indonésie, de Malaisie, de la République de Corée, de Thaïlande et de Taïwan. Elles pourraient s'appliquer pour une période de cinq années.
Cette décision a été saluée par l'association européenne des producteurs de PET qui indique qu'elle accepte le libre-échange à condition qu'il respecte la réglementation internationale . Elle ajoute que ces taxes à l'importation n'affecteront pas la disponibilité de PET car il y a globalement un excédent de PET en Europe. L'impact sur le consommateur final devrait être minime car le PET compte pour moins de 2% dans le prix de détail d'une boisson soda ou d'une bouteille d'eau.
La mise en place de taxes sur les importations va aussi permettre aux industriels européens de continuer d'investir dans leurs outils de recherche et de production. Cela va les encourager à développer des projets de recyclage viables en accord avec l'évolution réglementaire environnementale européenne.