Passation de pouvoir dans le monde du recyclage

Le 07/01/2013 à 14:07  

Passation de pouvoir dans le monde du recyclage

 Federec change de président ; après deux mandats consécutifs, Pascal Sécula quitte la tête de la fédération des entreprises du recyclage. Pour la première fois sans la vie du syndicat, c'est un chef d'entreprise qui se consacre au recyclage des plastiques qui prend la main...

 Jean-Philippe Carpentier, vice-président de Federec mais aussi Président de Federec Nord-Picardie, a été élu le 19 décembre 2012 à la présidence de la Fédération des Entreprises du Recyclage. Il succède à Pascal Sécula qui devient Président d’honneur de la Fédération, au même titre que Dominique Maguin et Gérard Le Gouvello de la Porte.

A 50 ans, Jean-Philippe Carpentier est prêt à prendre les rennes de la Fédération. Accompagné de son vice-président, Jean-Pierre Gaudin (Fergex) et du nouveau Bureau Fédéral composé de Jean-Philippe Sepchat (SLG Recycling), Bernard Rothé (Sita Négoce), Pierre Marandon (Marandon Recytrading), Albert Azoubel (Art Recycling) et Pierre-Yves Barbazanges (Barbazanges Tri Ouest), il possède d’ores et déjà les clés d’un nouveau plan stratégique basé sur trois mots : « Unité, Réseau, Professionnalisation ».

Rappelons que Jean-Philippe Carpentier a fait ses armes dans le secteur du recyclage notamment chez Coved avant de créer en 1999, un bureau d’études environnement, « JPC Partner », puis la société Nord Pal Plast en 2003 ; une usine qui emploie 48 salariés et qui s'est spécialisée dans le recyclage et la valorisation des bouteilles plastiques en PET pour une utilisation des nouvelles matières premières en fibres, feuilles et « bottle to bottle ». Chaque année, ce sont 18 000 tonnes de bouteilles plastiques traitées et valorisées. Le nouveau président de Federec est aussi, mePierre Marandonmbre du Comité Stratégique et du Conseil d’Administration du pôle de compétitivité Team2.

Pour sûr qu’il y aura du bel ouvrage à réaliser, encore…
Ne serait ce que parce que lors du débat qui a succédé à cette assemblée, rassemblant autour d’une table ronde Pierre Marandon, président de Federec Région Parisienne, Philippe Fanartzis, vice –président de la CCI Seine Saint Denis, Helder de Oliveira, directeur général de l’Ordif, Alexis Rouque, directeur général du Port autonome de Paris, et Grégory Giavarina, directeur général du tout nouvel Institut de l’Economie Circulaire, on a pu constater une fois encore, une fois de plus, que d’aucuns ne savent toujours pas qui est recycleur…
Lorsqu’on entend des remarques et questions fuser à l’issue des propos des participants à cette table ronde, qui affirment que « les récupérateurs ramassent des déchets »… il y a de quoi tomber à la renverse…
Circonstances atténuantes obligent, on considèrera avec mansuétude que certains n’ont pas suivi les derniers rebondissements réglementaires…
Pascal Sécula
C’est sans compter l’intervention de Pierre Marandon, rectifiant le tir, expliquant que les industries sont utilisatrices, sont consommatrices de matières recyclées ou de matières vierges afin de fabriquer leurs productions respectives…
Ces industriels n’étant pas des recycleurs, comme ils ne sont en aucun cas des affineurs ou encore des mineurs…

Pascal Sécula signifiant quant à lui, que « déchets/non déchets, récupération/recyclage est un débat désormais clos : nous sommes bels et bien les recycleurs, puisque Bruxelles a tranché »…
Ajoutant également, non sans humour, ce que nous apprécions,  « que l’on parle volontiers d’économie circulaire aujourd'hui, comme s'il s'agissait d'une nouveauté, alors que nous sommes au centre de ces préoccupations depuis bien longtemps » (…) « Nos métiers s’adaptent à la société et se sont toujours adaptés. A telle enseigne que mon grand-père récupérait en son temps, afin de le recycler, un emballage ménager non subventionné, qui s’appelait la peau de lapin »…
En clair et en décrypté, pas besoin d’aide pour recycler malin et perdurer dans le métier…
« Nos entreprises génèrent un chiffre d’affaires global et annuel de l’ordre de 13 milliards d’euros : nous sommes, via le recyclage tel que nous le pratiquons, des créateurs de croissance incontestables et des pourvoyeurs d’emplois non délocalisables», conlut-il, très sérieusement…