Quelle émotion ! Les deux marins, Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron, embarqués pour le meilleur et une course difficile, ont franchi la ligne en vainqueurs, ce lundi 4 avril, à Barcelone : Jean-Pierre Dick gagne pour la seconde fois, la deuxième édition de la Barcelona World Race, la course autour du monde en monocoque à la voile en double et sans escale… Jamais deux sans trois, dit le proverbe : Loïck Peyron gagne pour sa part son troisième tour du monde, "le premier en solitaire, le second en équipage, et ce troisième en double. Et nous l'avons gagné, dominé, malgré une belle concurrence. Cela fait du bien de finir et de bien finir"...
C’est bouclé : les deux hommes ont parcouru la distance en 93 jours, 22 heures et 20 minutes. Pour Jean-Pierre Dick, il s'agit d'un doublé, puisqu'il avait remporté, associé à l'Irlandais Damian Foxall, la première édition, le 11 février 2008 (voir Paprec, vaccinée contre l'échec ; Paprec Virbac : vainqueurs !!!!!!!!).
Pour le tandem « Dick-Peyron », c'est une deuxième victoire en course en double (Transat Jacques-Vabre 2005).
Course époustoufflante que celle-ci : la bateau, Paprec Virbac 3, sponsorisé par Jean-Luc Petihuguenin, PDG de Paprec Recyclage et Eric Marée, président du Directoire des laboratoires vétérinaires Virbac, a mené la course depuis fin janvier. Bon, il est vrai qu’on n’est jamais à l’abri d’une avarie ou d’un pépin plus grave qui contraigne à l’abandon, comme ce fut le cas de l’équipe Michel Desjoyeaux et François Gabart sur Foncia qui a démâté le 25 janvier…
Malgré une escale technique de quarante-huit heures à Wellington (avarie de rail de grand voile) – la deuxième après celle de quinze heures à Récife (avarie du caisson d'amortissement) –, les deux hommes sont parvenus à conserver une courte avance sur leurs premiers poursuivants, les Espagnols de Mapfre.
Cela étant, les Français ont creusé l’écart, peu à peu… Ils sont passés de la première place à 8 miles, à la première place à 200 miles d’avance…
A l'arrivée le Niçois Jean-Pierre Dick a déclaré « sa grande fierté de remporter cette course, qui était un objectif important ; je suis très heureux de l'atteindre aujourd'hui. Avec Loïck, nous avons vécu de beaux moments en course, de belles bagarres avec nos concurrents Foncia et Mapfre ».
De son côté, le Nantais Loïck Peyron soutient que « la réussite vient d'une vraie cohésion » avec son coéquipier, mais aussi du « fait de l’expérience de la course en solitaire qui permet de mettre l’autre, en confiance ». Sans compter que « la réussite vient aussi d'avoir une très belle machine sous les pieds »... C'est si vrai qu'il ne faut oublier ni la performance des concepteurs du bateau, ni la confiance des deux industriels qui ont sponsorisé cette très belle aventure...