Le recyclage est aujourd’hui à l’honneur au ministère dirigé par Nathalie Kosciusko-Morizet qui a signé une convention d’engagement volontaire avec les acteurs de la collecte et du recyclage des papiers de bureau, ce matin à 11 heures…
C'est parti!!! Après les familles, les « cols blancs » sont appelés à leur tour à mieux trier leurs déchets papier... Le papier est de loin le premier consommable de bureau : avec le carton, il représente près de 70 % des déchets générés par les activités tertiaires. Impressions et copies ont décuplé en quelques années... On estime ainsi que la consommation de papier en France atteint 70 à 85 kg par employé et par an.
Or, selon la Copacel et EcoFolio, sur plus de 900 000 tonnes de déchets de papiers de bureau produites chaque année en France, près de la moitié ne sont pas encore collectées pour intégrer la boucle du recyclage alors qu'il s'agit là un gisement à portée de main pour l'industrie papetière, laquelle a besoin d'un approvisionnement local, souligne celle-ci... « 500 000 tonnes de déchets de papier de bureau partent en décharge ou à l'incinération alors que, justement, les citoyens pensent que, avec le verre, le papier est la matière la plus simple à recycler », a souligné la ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Dans le même temps, le papier ramette recyclé ne représente que 5 % des achats de papier ramette.
« Ces taux sont trop bas lorsqu'on sait qu'à quantité égale, la production de papier recyclé consomme trois fois moins d'énergie et d'eau que celle de papier non recyclé », a précisé la ministre. Sans compter que son développement est créateur d’emplois. Et puis, avec du papier et du carton de bureau recyclé, on fabrique aussi du papier graphique, des papiers d'hygiène et sanitaire, des emballages..., fait-on valoir au ministère.
Par cette convention, les signataires s’engagent à récolter 200 000 tonnes de papiers de bureau supplémentaires d’ici 2015, tout en développant une véritable filière française de recyclage et de valorisation.
L'effort de tri par les utilisateurs dans les bureaux (ne pas mélanger par exemple emballages et papiers bureautiques) et de collecte sera demandé en particulier aux PME et aux administrations. Au niveau des ministères, « il y aura encore des efforts à faire », a reconnu la ministre. Et oui.... les cordonniers sont mal chaussés : le dossier qui a été remis pour annoncer la signature d'une convention d'engagement volontaire des professionnels de la collecte et du recyclage des papiers de bureau n'était apparemment pas imprimé sur papier recyclé !