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  • Metallicadour, une filière métallurgique stratégique en Aquitaine

    Metallicadour, une filière métallurgique stratégique en Aquitaine
    Alain Rousset Dans le cadre du plan d’action régional de "l’usine du futur" (2014-2020), Alain Rousset, Président du Conseil Régional d’Aquitaine, a entériné le lancement opérationnel du pôle de compétences mutualisées Metallicadour, dédié aux technologies de pointe dans le domaine de la transformation des métaux, au coeur du bassin industriel de l’Adour…

     Sous le pilotage du Conseil Régional d’Aquitaine, ce projet a été lancé en janvier 2012 par les grands donneurs d’ordre aéronautiques locaux, Daher-Socata, Turbomeca et Messier-Bugatti-Dowty du Groupe Safran, ainsi que par l’UIMM Adour, et par l’Ecole nationale d’ingénieurs, l’ENIT de Tarbes, en partenariat avec le Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques.

     Dans son plan d’actions régionales en faveur de "l’usine du futur" (2014-2020), la Région Aquitaine soutient les initiatives ambitieuses d’amélioration de la performance industrielle. Ainsi, Metallicadour est destiné à préserver et développer les compétences locales historiques sur les métiers de la métallurgie. Orientée par les grands donneurs d’ordre aéronautiques locaux qui ont la vision globale des besoins technologiques nécessaires à leur compétitivité sur le marché mondial, cette plateforme de compétences permettra aux PME d’avoir accès à des moyens technologiques mutualisés et à des experts dédiés.

     Metallicadour va favoriser le développement des relations entre les grands donneurs d’ordre aéronautiques et toute leur supply chain. En Aquitaine, pas moins de 52 000 salariés répartis dans 2 400 entreprises dépendent de cette filière. Pour faire face aux besoins internationaux, cette plateforme va également structurer sur le moyen-terme les besoins technologiques locaux au sein de projets collaboratifs (CORAC Usine Aéronautique du Futur…) impliquant également les laboratoires de recherche aquitains (ENIT, I2M, UPPA IPREM, Estia…).

     Suite à l’étude de faisabilité voulue par le Conseil Régional d’Aquitaine, le lancement opérationnel de ce centre technologique a été validé. Un bâtiment va ainsi voir le jour sur le site de Bordes, à proximité du CFAI, avec pas moins de 3 plateaux techniques organisés pour répondre aux fortes attentes des grands donneurs d’ordre et PME :

     un pôle "usinage des métaux durs" dédié à l’amélioration de la compétitivité des PME locales

     un pôle "robotisation" pour disséminer les approches automatisées au sein des PME en remplacement des opérations manuelles dangereuses et à faible valeur ajoutée

     un pôle "fabrication additive et assemblage" pour diffuser dans l’écosystème local des procédés industriels innovants arrivant à maturité et en passe de devenir des standards de fabrication.

     Le montant de ces investissements est de l’ordre de 1,6 M€ sur 3 ans. Début 2015, les opérations débuteront au sein du CFAI avant leur transfert dans un bâtiment neuf de 2 000 m² sur la zone Aéropolis. Les objectifs à terme seront de réaliser plus de 2 M€ de prestations par an au bénéfice des entreprises du territoire. "Grâce à cet équipement structurant, la Région Aquitaine et ses partenaires locaux relèvent le défi de l’industrie et des emplois de demain", souligne le Conseil Régional.

  • Déchets d’ameublement : avis aux cavaliers seuls…

    Déchets d’ameublement : avis aux cavaliers seuls…
    DEA L’arrêté du 17 avril 2014 relatif à la procédure d’approbation et portant cahier des charges des systèmes individuels de la filière REP (Responsabilité Elargie des Producteurs) des DEA (Déchets d’Eléments d’Ameublement), conformément à l’article R. 543-251 du Code de l’Environnement (voir ici), vient de paraître au Journal Officiel…

     Ce texte (consultable dans son intégralité ici) fixe les conditions de délivrance et de renouvellement d’une approbation au titre de la gestion des Déchets d’Eléments d’Ameublement aux structures individuelles qui en font la demande.

     Le cahier des charges annexé au présent arrêté fixe les conditions à respecter pour qu’un système individuel soit approuvé, et notamment les objectifs et orientations générales, les relations avec les acteurs de la collecte, avec les structures de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire), avec les prestataires d’enlèvement et de traitement, avec les ministères signataires et avec la commission consultative pour les déchets d’éléments d’ameublement.

     Pour mémoire : selon le principe de la Responsabilité Elargie des Producteurs, la gestion des DEA doit désormais être assurée par les metteurs sur le marché d’éléments d’ameublement. Pour remplir leurs obligations, ceux-ci doivent être titulaires d’une approbation ou faire appel à un organisme titulaire d’un agrément, en l’occurence les sociétés Eco-mobilier et/ou Valdelia. "Ce dispositif permet d’optimiser la gestion de ces déchets, d’en améliorer le recyclage, mais aussi de favoriser la prévention de la production de ces déchets, notamment par l’éco-conception des produits", rappelle le Ministère de l’Ecologie.

     En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à notre article : Déchets d’ameublement : les déchèteries s’équipent.

  • Pizzorno Environnement : l’activité Traitement s’envole

    Pizzorno Environnement : l’activité Traitement s’envole
     Pour ce premier trimestre 2014, Pizzorno Environnement annonce un chiffre d’affaires de 54,4 M€, enregistrant ainsi une croissance de ses activités de +5,4% par rapport à la même période de l’exercice précédent. "Ces 3 premiers mois ont été marqués par une augmentation exceptionnelle de l’activité Traitement (+19,8%), liée, entre autres, au transfert des déchets de l’UVE de Toulon sur le site de Pierrefeu-du-Var pendant la durée des travaux", indique le Groupe…

     Le chiffre d’affaires à l’international représente 20% de l’activité globale de Pizzorno Environnement en ce début d’année. A ce titre, le Groupe rappelle que, dans le cadre du contrat de collecte des DMA (Déchets Ménagers et Assimilés) de la Communauté Urbaine de Casablanca, dont le terme est arrivé à échéance en février dernier, la décision a été prise de ne pas répondre à l’appel d’offres.

     Le chiffre d’affaires non consolidé du 1er trimestre 2014 de Zephire, dans le cadre de la gestion de l’Unité de Valorisation Energétique de Toulon, s’est élevé à 5,6 M€ (société détenue à hauteur de 51% par Pizzorno Environnement, sans impact sur le chiffre d’affaires consolidé du Groupe et intégrée selon la méthode de la mise en équivalence ; voir ici).

     Pour l’année en cours, Pizzorno bénéficiera des démarrages de marchés remportés dernièrement : la collecte des DMA pour 2 nouveaux arrondissements sur Paris (10ème et 18ème – 13,5 M€/an sur 8 ans ; voir notre article) ; la collecte des DMA de Saint-Tropez représentant un chiffre d’affaires de 1,7 M€/an sur 7 ans (5 ans et renouvelable 2 fois 1 an ; voir notre dépêche).

     Par ailleurs, le Groupe profitera en 2014 d’un fort taux de renouvellement de contrats pour près de 70 M€. Au 31 janvier 2014, Pizzorno Environnement bénéficie d’une grande visibilité avec une bonne orientation de son portefeuille de commandes, ne comprenant que les commandes fermes, qui s’élève à 978 M€, incluant 51% de l’activité de la société Zéphire (soit 212,8 M€).

  • Propreté urbaine : Veolia re-signe à Singapour

    Propreté urbaine : Veolia re-signe à Singapour
     La NEA (Agence Nationale pour l’Environnement de Singapour) vient de renouveler 2 contrats de Veolia pour les services publics de nettoyage de la région centrale du pays (centre sud et centre nord). Ils devraient générer un chiffre d’affaires de 138 millions d’euros sur 6 ans. Le Groupe assurera ainsi le balayage mécanique des routes publiques et des voies piétonnes, ainsi que le nettoyage des sentiers et des passerelles. Veolia prendre également en charge le nettoyage des canalisations et le retrait des débris flottants dans les grands canaux affluents de la rivière Singapour…

     Le savoir-faire et la réputation de Veolia à Singapour ont permis au Groupe de remporter ces contrats. Veolia a été le premier, au sein du secteur public du nettoyage, à développer un système de gestion de la qualité, et donc la première entreprise à être certifiée ISO 9000 pour cette activité. Le Groupe est aussi le premier et seul fournisseur de services de nettoyage public lauréat du Clean-Mark Award (Or) de la part de la NEA de Singapour, en 2013. Ce prix couronne l’engagement de Veolia envers la formation et des standards de rémunération structurés à l’intention de ses collaborateurs.

     En outre, les standards élevés de l’entreprise en matière de sécurité, de qualité et de service client ont été reconnus par la NEA via l’attribution du "Best Cleaner’s Award" pour ces 2 dernières années, dans le cadre de la campagne Clean & Green menée à Singapour. Ces diverses distinctions confèrent à Veolia une visibilité qui n’échappe pas aux organisateurs d’événements d’ampleur internationale ou nationale, et ceux-ci n’hésitent pas à faire appel aux services du Groupe depuis un peu plus de 5 ans. Parmi ces événements majeurs, ont peut citer le Grand prix de Formule 1, les Jeux Olympiques de la Jeunesse, le Marathon de Singapour, le Défilé de la fête nationale et les célébrations du Nouvel an chinois à Chinatown.

    Singapour
     Veolia fournit des services de nettoyage publics dans tout le pays depuis 2002 et s’impose comme leader de cette activité dont il détient 70% de parts de marché. Le Groupe a déjà remporté un contrat de services de nettoyage public pour la région centrale de Singapour en 2008. Ces renouvellements de contrats symbolisent la confiance de la NEA en Veolia et permettent à l’entreprise de continuer à fournir ses services de nettoyage publics de haute qualité à la région centrale.

     Veolia compte également parmi les plus grands acteurs de la gestion des déchets à Singapour. Le Groupe fournit des services de gestion des déchets, y compris la collecte, le nettoyage public, le recyclage, le traitement des déchets toxiques et les services industriels, à une clientèle municipale, commerciale et industrielle. Veolia exploite 6 sites, parmi lesquels une usine de récupération des matériaux, et s’appuie sur une vaste flotte de véhicules et une importante main d’œuvre dans le cadre de leur exploitation. Le chiffre d’affaires réalisé dans le pays s’élève à 57 millions d’euros en 2013.

  • Tri du métal : sujet pointu…

    Tri du métal : sujet pointu…

    machine Titech Finder Trier les déchets dans les meilleures conditions qui soient, est affaire de spécialiste. Tomra Sorting a dévoilé, dans le cadre de la dernière édition du salon Ifat Entsorga qui s’est tenu à Munich en ce début mai, une technologie de pointe, qui permet l’analyse approfondie et le tri en temps réel des fractions métalliques dans les centres de tri…

    Présenté en avant-première, ce nouvel équipement est estampillé Titech "Deep Data", une technologie combinée avec une autre, à savoir la dénommée Suppixx (Tomra), destinée à affiner le traitement d’image et améliorer la résolution du capteur inductif EM3. La reconnaissance atteint ainsi, selon le concepteur de ce petit bijou, une précision sans équivalent.

    Il faut dire ces deux technologies associées permettent une reconnaissance intelligente des objets, c’est-à-dire un traitement différencié, très fin et en temps réel, des particules métalliques qui aboutissent sur les tapis de tri des déchets, en fonction des caractéristiques de forme, taille, intensité…
    Equipée de ce redoutable œil de lynx, la machine Titech est alors à même de pousser très loin ses capacités de tri et, par exemple, d’être particulièrement performante dans le traitement de fils et câbles métalliques. Couplé avec un nouveau dispositif électronique d’électrovannes de haute précision régulant l’arrivée des flux à traiter, Deep Data offre donc un niveau de tri jugé plus précis que jamais.

    On retiendra aussi que les vannes ont été « redesignées », pour offrir une capacité de réglage deux fois plus précise aboutissant à une amélioration de la pureté de la matière première secondaire obtenue, de l’ordre de 5 à 15%.
    En surveillant en permanence toute la surface du tapis pour traquer les moindres fractions métalliques, le finder Titech réduit les risques d’erreurs, optimise la qualité du produit final et la stabilité du processus de tri, ce qui fait dire àInes Hartwig, chef de produit de Tomra Sorting Recycling, que l’objectif de l’entreprise « étant d’innover en permanence pour fournir à l’industrie mondiale du recyclage, les solutions les plus performantes de tri par capteurs, l’introduction de Deep Data et son couplage à une technologie existante (Suppixx®, ndlr), nous permet d’améliorer sensiblement le traitement et l’analyse en temps réel »…
    Il sera bon d’ajouter pour conclure que le fabricant souligne que cette « nouvelle génération de Titech Finder contribue à la rentabilité des exploitations, en améliorant la pureté du produit, et en réduisant les coûts d’exploitation »…

  • Derichebourg rachète Seram

    Derichebourg rachète Seram

    Grue Seram Nouvelle diversification pour Derichebourg qui reprend le spécialiste de la construction d’engins de levage, de grues équilibrées, de très grandes tailles, à savoir la société Seram basée à Perpignan et dirigée par Alain Ghiretti…

    Il n’est jamais agréable, soyons soft, de se faire "planter", que ce soit par un ami ou par un banquier…

    La mise en liquidation judiciaire de cette société, la Seram, créée en 1973, spécialisée dans la fabrication de matériel de levage et de manutention (voir Seram : des grues à la pelle) a eu de quoi surprendre (restons soft) lorsque l’annonce est tombée, et pour cause : si l’entreprise affiche un carnet de commandes bien rempli (environ 10 000 000 d’euros), les banques ont rechigné à apporter leur soutien à cette PME, parce qu’elle a déjà connu un redressement judiciaire en 2009 (voir Matériel : Seram a fini de ramer). Contrairement à ce qui se pratique dans d’autres pays, les banques françaises affichent trop souvent une certaine frilosité (et parfois une frilosité certaine) lorsqu’il s’agit de soutenir l’emploi local et donc l’économie. Et tant pis pour les dommages causés…

    Trois repreneurs se sont immédiatement mis sur les rangs. Parmi les candidats à la reprise, Derichebourg Environnement, qui connait bien la maison, compte tenu que c’est l’un des principaux clients de Seram. Après examen des dossiers, c’est la proposition du recycleur de ferrailles et métaux qui a été retenue, cet après-midi, par le tribunal de commerce de Perpignan, ce qui soulage évidemment Alain Ghiretti et ses équipes puisque personne ne sera licencié. Le nouveau propriétaire conserve en effet les 49 emplois concernés, et la Seram va pouvoir poursuivre tranquillement son activité, à l’ombre du groupe spécialisé dans le recyclage…

  • Incendie à l’UIOM de Reims

    Incendie à l’UIOM de Reims

    incendie Un important incendie s’est déclaré le 14 mai au milieu de la nuit, au cœur de la fosse recueillant les ordures ménagères. D’importants moyens ont été déployés sur le site de l’entreprise Remival implantée à Cormontreuil, près de Reims, afin que le feu ne se propage pas aux bâtis. Aucune victime n’est à déplorer…

    Exploitée par la société Remival (groupe Veolia), l’usine d’incinération comprend deux fours qui traitent toutes les ordures ménagères de la Marne ; la fosse de réception des déchets, 1 000 m2 sur 20 mètres de profondeur, a pris feu dans la nuit de ce 14 mai.
    C’est la deuxième fois qu’un incendie d’importance se déclare sur le site, via la fosse ; un précédent sinistre avait sérieusement endommagé cette installation de traitement des OM, en juillet 2011 ; il s’était propagé aux bâtiments, ce qui n’a pas été le cas avant hier, les vingt-cinq sapeurs-pompiers dépêchés sur les lieux sont en effet parvenus à circonscrire l’incendie qui est resté limité à la fosse contenant les ordures ménagères en attente d’incinération.

  • Montville : la déchetterie poursuit la méthanisation des tontes de gazon

    Montville : la déchetterie poursuit la méthanisation des tontes de gazon

     Le tri des tontes de gazon se poursuit ! Fort de son succès en 2013, le Smédar (Syndicat responsable de la valorisation des déchets produits par les 610 000 habitants de l’arrondissement de Rouen et de la ville de Dieppe) et la CC des Portes Nord-Ouest de Rouen renouvellent l’opération pour l’année 2014. Ainsi, deux bennes « déchets verts » sont mises à disposition des usagers…

    La première réceptionne les branches et les feuilles ; la seconde, uniquement les tontes de gazon. Bien séparées, ces dernières sont acheminées vers une unité de méthanisation exploitée par un agriculteur partenaire des deux collectivités, à Bois-Guilbert.

    Mélangées au fumier pailleux des chevaux, les herbes servent à la production d’un biogaz, le méthane, utilisé pour faire fonctionner un moteur de cogénération, source d’électricité et de chaleur.
    Mais sans le tri des habitants, rien n’est possible. Ainsi est-il très important de bien respecter les consignes de séparation des déchets verts (pas de sacs plastiques jetés avec les tontes, pas de ballons, etc.) et de préparer le chargement du véhicule ou de la remorque en conséquence. En effet, tous les déchets « indésirables » présents dans le gisement d’herbe perturbent fortement le fonctionnement de l’unité de méthanisation. En cas de doute, le gardien de la déchetterie conseille les usagers.

     Cette expérimentation d’un genre nouveau se déroule dans un contexte national très favorable, alors que la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, a annoncé lors de sa conférence de presse du 25 avril dernier, sa volonté de voir se développer « une unité de méthanisation dans chaque canton rural ». Un chantier majeur de la future loi sur la transition écologique et énergétique, auquel la CC des Portes Nord-Ouest de Rouen et le Smédar, participeront activement. On rappellera que la Communauté de Communes des Portes Nord-Ouest de Rouen collecte les déchets de 23 communes.

  • Biomasse, biogaz : comment mieux structurer les filières ?

    Biomasse, biogaz : comment mieux structurer les filières ?
    biomasse - biogaz Les 1er et 2 juillet prochains, à Paris, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) et sa branche ‘biomasse’, France Biomasse Energie (FBE), organisent la 4ème édition de leur colloque annuel consacré aux bioénergies. Celui-ci réunit, chaque année, plus de 350 participants…

     Première énergie renouvelable du mix énergétique français, la biomasse permet de lutter contre le changement climatique, de réduire la dépendance de la France vis-à-vis des combustibles fossiles et de favoriser l’émergence de méthodes de productions alternatives tout en créant de nombreux emplois dans les territoires.

     Cette énergie est indispensable à la réalisation de l’objectif que la France s’est fixée : 23% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique d’ici 2020 ; avec 58 % de l’énergie renouvelable issue de la biomasse, qui produira 11% du total de l’électricité renouvelable, 83% du total de la chaleur renouvelable et plus de 90% de l’énergie renouvelable mise en œuvre dans le secteur du transport.

     Vers quels objectifs baser le développement des filières ? Comment mieux mobiliser la ressource et la valoriser de façon durable ? Quelles mesures de simplifications nécessaires ? Comment mieux structurer les filières ? Quels mécanismes de soutien et de financements sont les plus adaptés ? Quels textes de lois pour encadrer le développement des filières ?… Autant de questions sur lesquelles les intervenants débattront au cours des 2 journées du colloque.

     La première journée, intitulée "Bois-énergie et biocombustibles solides : consolider la stratégie des filières", s’organisera autour de 3 tables rondes : le développement mondial et européen du bois-énergie dans un contexte de tension climatique ; la place du bois-énergie en France : quels objectifs et quels moyens ? ; vers une meilleure valorisation de la ressource et des savoir-faire français.

     La matinée du 2 juillet sera consacrée au biogaz. Sous le titre "Biogaz, une filière prête au décollage", 2 tables rondes seront proposées : le développement du biogaz en France et en Europe ; lever les freins et structurer la filière française. La deuxième partie de la journée traitera quant à elle du développement des biocarburants dans le monde et en Europe ainsi que de la place de la France. Des échanges auront lieu sur les démarches conduites et les moyens à mettre en œuvre pour poursuivre la dynamique engagée.

     Pour plus d’informations : www.colloque-biomasse.fr.

  • Déchets d’ameublement : les déchèteries s’équipent

    Déchets d’ameublement : les déchèteries s’équipent
    déchets d’ameublement Il y a quelques jours, le Sygom (Syndicat de gestion des ordures ménagères du nord et de l’est du département de l’Eure) et Eco-mobilier ont inauguré la première benne dédiée à la collecte des DEA (Déchets d’Eléments d’Ameublement) sur la déchèterie d’Aubevoye. A cette occasion, Dominique Mignon, DG de l’éco-organisme, s’est félicitée de ces installations de bennes qui sont une étape dans la montée en puissance de la filière des déchets d’ameublement…

     Créé à l’initiative de 24 fabricants et distributeurs de meubles, Eco-mobilier a pour objectif, grâce à l’éco-participation mise en place sur chaque vente de mobilier, d’atteindre 45% de recyclage/réutilisation d’ici fin 2015 et 80% de valorisation à l’horizon de 2017. Pour ce faire, l’éco-organisme contractualise avec les collectivités récupérant déjà de fait les meubles en déchèteries ou en porte à porte (encombrants, tout venant, bois…) afin de gérer pour elles, dans le cadre d’un CTCT (Contrat Territorial de Collecte du Mobilier), l’enlèvement, le tri et le traitement des DEA.

     Après l’étude des différentes déchèteries et des potentialités d’accueil et l’entrée en vigueur du Contrat le 1er février 2014, Eco-mobilier a mis en place le 1er avril dernier une benne dédiée sur la déchèterie d’Aubevoye. Les déchets, ainsi récupérés dans une benne spécifique, seront ensuite recyclés au lieu d’être enfouis en décharge. Le Sygom souhaite développer et étendre cette nouvelle filière sur l’ensemble de son territoire. En fonction des configurations et des aménagements nécessaires à effectuer sur chacune de ses déchèteries, c’est progressivement, et dans les 5 ans à venir, que les différentes déchèteries du Syndicat seront équipées de bennes dédiées au tri et au recyclage du mobilier usagé.

     Dans un communiqué, Dominique Mignon souligne l’implication de son éco-organisme : "Nous proposons des solutions adaptées à chaque collectivité territoriale, en fonction de sa taille et de son territoire, l’objectif étant de déployer les solutions de collecte permettant un recyclage optimal du mobilier usagé". De son côté, Franck Gilard, Président du Syndicat, se félicite de la signature du contrat : "Partenaire du Programme Eco-mobilier, le Sygom va désormais pouvoir proposer une collecte séparée des déchets d’ameublement domestique".

     Pour plus d’informations sur la filière DEA, nous vous renvoyons à notre article : Déchets d’ameublement : la filière monte en puissance.

  • Eco-technologies : l’édition 2014 de Pollutec se prépare

    Eco-technologies : l’édition 2014 de Pollutec se prépare
    salon Pollutec Du 2 au 5 décembre prochains à Lyon Eurexpo, le salon Pollutec mettra en avant l’actualité, les solutions de l’ensemble des filières environnement et énergie, ainsi que les grands enjeux transverses qui leur sont liés. Cette 26ème édition, qui regroupera 2 300 exposants dont 30% d’internationaux, répondra ainsi aux attentes des professionnels (ingénieurs et techniciens, décideurs, prescripteurs…) à la recherche d’équipements innovants et performants pour leurs activités…

     Salon généraliste, Pollutec couvre tous les secteurs de l’environnement et les sujets au coeur de l’actualité comme la gestion des polluants émergents, l’économie circulaire (préservation des ressources, éco-conception, valorisation matière…), la pollution atmosphérique, la mobilité urbaine, la biodiversité, les risques naturels, à travers le prisme majeur de l’innovation et de l’expertise. En phase avec les évolutions récentes, le secteur AMC (Analyse-Mesure-Contrôle) devient IMA (Instrumentation-Métrologie-Automation), intégrant ainsi les questions liées à la performance des procédés. Le salon présente également, dans le cadre d’une approche globale, les solutions pour répondre aux 3 grands enjeux transverses que sont le développement urbain durable (focus Ville durable), la production performante et responsable (focus Industrie durable) et le développement durable en milieu hospitalier (focus Hôpital et développement durable), chacun de ces focus faisant l’objet d’une programmation spécifique.

     Par ailleurs, un cycle de 400 conférences ouvertes à tous traitera des grandes thématiques actuelles. Sont ainsi déjà annoncés la gestion territoriale des déchets, la lutte contre les sites illégaux, la valorisation des plastiques et des métaux, la gestion des déchets post-catastrophes, l’économie circulaire et la mine urbaine, le smart water, la gestion des eaux pluviales, l’efficacité énergétique, le stockage de l’énergie, l’autoconsommation, la qualité de l’air et la santé, la mobilité hydrogène, le génie écologique ou encore l’impact des évolutions réglementaires actuelles sur la transition énergétique.

    salon Pollutec Pendant 4 jours, de nombreuses solutions innovantes seront présentées sur les stands, dans le cadre des prix et trophées et sur les forums et villages thématiques animés par les experts partenaires du salon. Un nouvel espace, l’Innovation Business Lounge, sera plus particulièrement consacré aux cleantechs françaises et européennes. Il accueillera notamment la rencontre d’affaires LeCleantech, qui réunit start-ups, grands groupes et investisseurs autour des dernières tendances et opportunités business du marché. De plus, des rencontres d’affaires ciblées environnement, cleantech et énergie seront à nouveau organisées en partenariat avec Enterprise Europe Network, le réseau mis en place par la Commission européenne pour soutenir le développement des petites et moyennes entreprises. Enfin, comme chaque année, le salon accueillera de nombreuses délégations officielles issues de toutes les régions du monde.

     Pour plus d’informations : www.pollutec.com.

  • Eco-TLC : aucun accroc à déplorer

    Eco-TLC : aucun accroc à déplorer ; un plan d’actions chargé

    textiles usagés L’arrêté interministériel du 3 avril 2014 portant l’agrément de l’éco-organisme est publié au journal officiel de ce jour. Le calendrier prévu est respecté : Eco TLC est confirmé dans son rôle de coordination et d’animation de la filière de collecte et de valorisation des Textiles, Linge de maison et Chaussures en fin de vie, pour une nouvelle période de 6 années.

    Depuis 8 ans ou presque (et oui, déjà…), toutes les entreprises du TLC à destination des ménages sont responsabilisées quant à la fin de vie des articles qu’elles mettent sur le marché français. La loi L541-10-3 du Code de l’Environnement issue du Grenelle les engage en effet à pourvoir ou contribuer à la gestion des déchets issus de leurs produits à la fin de leur vie. Pour faire court, c’est la REP qui veut ça. D’où la construction, puis la naissance d’un éco-organisme, Eco TLC, façonné par les entreprises de l’industrie et du commerce du secteur. Nous sommes en 2008.
    Le cahier des charges est effectif, la structure est agréée pour « porter la responsabilité des producteurs en leur place ». Depuis lors, 5000 entreprises ont rejoint les initiateurs de la structure…

    Le nouveau cahier des charges établi conjointement par le Ministère de l’Ecologie et du Redressement Productif vaut pour la période 2014 à 2019 ; les objectifs ne manquent pas :
    Collecter et traiter 50% du gisement mis en marché d’ici 2019. A date, le gisement est estimé à 600 000 T, il sera réévalué durant l’agrément pour être au plus près. Aujourd’hui sont collectées 150 000T, ce volume doit donc être doublé.
    Atteindre à minima d’un PAV pour 2000 habitants sur l’ensemble du territoire national, et des DOM COM, avec un ratio idéal de 1/1500 soit 45 000 PAV sur le territoire.
    Atteindre 95% de valorisation matière : réutilisation, recyclage et valorisation énergétique.
    Maintenir un minimum de 20% de matière orientée vers le recyclage.

    L’éco-organisme a d’ores et déjà indiqué son plan d’actions afin de remplir les missions qui lui sont données. Ils tiennent en trois points clés : favoriser la prévention et l’innovation ; veiller au déploiement harmonisé de la collecte et du tri ; et faire progresser la performance environnement, économique et sociale des activités.
    Eco TLC confirme qu’il compte « travailler en collaboration avec l’ensemble de la filière », au travers de comités et de groupes de travail. Il sera question de :
    Motiver les fabricants pour une meilleure pratique de l’éco-conception en vue de la fin de vie des produits : le principe d’éco-modulation du barème pour les produits éco-conçus en vue de leur recyclage ultérieur et contenant des matières recyclées est non seulement maintenu, mais il sera élargi jusqu’à 10 % des produits.
    Accroitre la traçabilité amont et aval (origine et destination de toutes les matières collectées et valorisées) : le soutien financier accordé aux opérateurs de tri conventionnés ne le sera que pour les tonnes collectées par des entités identifiées auprès d’Eco TLC.
    Accentuer l’effort de R&D : l’enveloppe pour le financement de projets et d’études est doublé.
    Développer la capacité de tri pour la réutilisation et le recyclage : création d’un principe de soutien à l’investissement matériel pour l’ouverture de centre de tri ou leur agrandissement, création d’un soutien financier pour les acteurs qui effectueront la préparation au recyclage.
    Continuer à sensibiliser les consommateurs, avec donc un maintien du soutien financier aux actions de communication des collectivités ayant un PAV pour 2000 habitants.
    Le barème des contributions amont sera adapté annuellement afin de couvrir les coûts associés à l’atteinte de ces objectifs.
     

  • Barquettes PET : les mal-aimées du recyclage

    Barquettes PET : les mal-aimées du recyclage

    barquettes PET Ces dernières années, les barquettes PET sont progressivement devenues « un incontournable » de l’industrie de l’emballage. Incontournables, certes, mais également incompatibles, avec les contraintes du recyclage. Le moins que l’on puisse en dire, c’est que les fabricants de ces emballages n’ont jamais eu la moindre idée de ce que signifie le mot éco-conception. Résultat, ces pauvres barquettes, qui n’en peuvent mais, sont confrontées à une fin de vie lamentable, étouffées en décharge ou calcinées. Mais c’est promis, les choses vont changer…

    De ces barquettes, personne ne veut.. Et surtout pas les recycleurs de PET! Mais pourquoi donc ? Simplement parce que ces barquettes ne sont pas uniquement composées de PET et que, pour leur conférer les qualités nécessaires à leur fonction d’emballages, on multiplie les couches de plastiques de familles différentes. Et ça, les recycleurs de PET ne veulent pas en entendre parler. Les professionnels du recyclage qui œuvrent dans les plastiques mélangés, ne les aiment pas non plus car elles sont incompatibles avec les polyoléfines. Tout cela est bien triste, mais le recyclage des plastiques en particulier, obéit à des règles strictes avec lesquelles on ne peut transiger.

    Quel gâchis ! Et du coup, voilà quelques 700 000 t de barquettes (700 000 t, c’est fou quand même, cela représente 18 421 semi-remorques, chargé ras … pourvu que la remorque dispose de 3 essieux) qui n’auront d’autre destin que d’être détruites alors qu’elles pourraient constituer l’une de ces ressources dont on a eu parfois bien besoin. Certes, en vue d’améliorer les performances du recyclage, on a bien essayé d’intégrer, dans certains modes de collecte ou dans certains systèmes de tri, les barquettes avec les bouteilles PET ou les plastiques en mélange, mais on l’a dit le résultat de telles pratiques ne peut être que techniquement navrant.

    La solution vient d’en haut … S’il existe une solution pour développer le recyclage de ces barquettes, c’est au stade de la conception que celle-ci doit-être trouvée. L’industrie de l’emballage doit trouver une solution évolutive, et verte à la fois, si elle veut, ne serait-ce que maintenir et a fortiori développer ce marché. La menace pèse en effet, sur les barquettes PET de se voir un jour éjecter du marché par un emballage remplissant les mêmes fonctions mais plus « éco-compatible ». Ce n’est pas la peine de sourire. Les moins jeunes d’entre nous ont connu ça, avec les bouteilles en PVC, dans lesquelles on a conditionné des milliards de litres d’eau minérale. Parfaitement, on conditionnait l’eau minérale en bouteilles PVC et on disait même que c’était bon pour la santé. Et puis, du jour au lendemain : couic !.. Terminé!

    PRE prend donc le taureau par les cornes! Pour remédier à cette situation (et au risque de se voir exclure de la famille emballages), Plastic Recyclers Europe, l’association européenne de la promotion du recyclage des matières plastiques, s’engage en effet, dans un combat pour « sauver le soldat barquette » : elle a pris la décision de développer un guide du recyclage de cet emballage. Dans un premier temps, cet outil servira à évaluer la recyclabilité des produits mis sur le marché et à l’améliorer. Dans une seconde étape, la séparation des flux sera nécessaire pour évaluer le recyclage des barquettes. Dans la mesure où un certain nombre d’entre elles ne sont pas en PET, elles rencontrent évidemment des problèmes similaires : Plastic Recyclers Europe profitera de l’occasion pour élaborer des guides de recyclage pour ces autres emballages. Les recycleurs sont prêts à coopérer avec d’autres acteurs de la chaine du recyclage pour développer ces guides. Les barquettes ont, certes, une fonction importante dans le domaine de l’emballage, mais elles devront répondre bientôt aux exigences de la recyclabilité pour assurer leur avenir…