Orléans : biomasse, acte 2 !
Alors qu'un premier projet commence à peine à sortir de terre dans le sud du territoire (voir notre article), la Mairie d'Orléans enfonce le clou et dévoile un second projet de chaufferie biomasse. Les premiers coups de pelle devraient commencer à la fin de l'année, pour une entrée en fonction de l’installation courant 2014...
Mi-2014, l’ensemble des réseaux de chauffage de la ville d’Orléans passera ainsi à la biomasse. Cette modernisation des réseaux, qualifiée de "plus écologique et plus économique", vient d’être votée au dernier Conseil Municipal de la Mairie d’Orléans. Les installations s’appuieront sur des chaufferies de cogénération produisant à la fois de la chaleur et de l’électricité à partir de la biomasse.
L’approvisionnement se limitera à un secteur géographique d’un rayon de 150 kilomètres, offrant le double avantage de faire fonctionner les entreprises locales et de limiter les distances parcourues. La cogénération biomasse s’appuie sur 3 ressources : la ressource forestière (produits de la sylviculture : bois d’élagage, bois déclassés, taillis...), les sous-produits issus de l’industrie du bois (scieries, menuiseries : écorces, chutes, plaquettes...) et les bois recyclés propres (palettes, caisses...). Qu'on se rassure, "ces consommations, qui plus est raisonnées, ne font en aucun cas disparaître les forêts : elles contribuent à leur entretien et à leur extension", explique la Mairie.
Gros avantage : l'énergie produite grâce à la biomasse offre une réduction de TVA et garantit ainsi à l’abonné une baisse significative de sa facture. Par exemple : pour un logement de 70 m² correctement isolé, la facture passera de 843 à 604 euros TTC, soit une réduction de près de 28,5%. Et pour des factures plus justes, basées sur la consommation réelle, des compteurs d’énergie thermique seront installés directement chez les abonnés, supprimant ainsi la facturation au forfait. Autre avantage : les prix sont indexés sur la filière bois, moins sujette à la tendance inflationniste que nous connaissons, et qui s’aggravera dans les prochaines années, de l’énergie fossile.
Pour information, la Mairie d’Orléans dispose de 2 concessionnaires pour sa gestion du chauffage urbain : l’un au sud, la SOCOS (Société de Chauffage d’Orléans La Source, filiale de Dalkia) ; l’autre au nord, la SODC (Société Orléanaise de Distribution de Chaleur, filiale de Cofely). C’est sous l’impulsion de Serge Grouard, Député-Maire d’Orléans, que des négociations ont été conduites afin de voir naitre les 2 projets. Coût total de ces derniers : 87 millions d’euros. Près de 15 000 logements sont concernés, soit 27% de la ville d'Orléans.