Et coup de gueule du maire. René Raimondi fulmine en effet, appelle les contribuables à se révolter et "incendie" l'équipe qui a largement contribué à l'installation de l'UIOM sur la commune de Fos sur Mer, jugée illégal. Confirmée par l'arrêt de la Cour Administrative d'Appel rendu hier, l'illégalité de l'incinérateur installé par la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) sur un terrain du Grand Port Maritime de Marseille-Fos soulève de nouveau des remarques pour le moins acides...
L’incinérateur de Fos sur Mer n’en aura donc jamais fini de faire polémique. Depuis des années en effet, il a de chauds partisans comme d’ardents contestataires. L'heure est à la grogne puisque tout laisse à penser que les contribuables devront, une fois encore, remettre la main au porte monnaie : l'exploitant a en effet réclamé un surcoût d'exploitation de 273 millions d'euros, un montant que ne saurait faire beaucoup d'heureux...
« La preuve est faite que l'incinérateur imposé par les élus marseillais est un véritable scandale », s'insurge le Maire de Fos-sur-Mer, René Raimondi. « C'est un déni de démocratie voulu et imposé par Jean-Claude Gaudin, à l'époque. Maintenant, c'est à M. Teissier d'en porter les conséquences. La taxe d'ordures ménagères va doubler. Ce sera au contribuable de payer. Et pas seulement le contribuable marseillais, mais bientôt ceux de toute la future métropole, c'est-à-dire les trois-quarts des habitants des Bouches-du-Rhône ! »
Lorsque l'exploitant réclame un surcoût d'exploitation qu'il réévalue à 273 millions d'euros, soit quasiment l'équivalent du coût de construction de cette unité de traitement des déchets, cela signifie , que « les contribuables vont donc devoir payer deux fois !», dénonce l'élu de Fos-sur-Mer, qui rappelle n'avoir jamais été consulté lors de la construction de cet équipement public, pourtant implanté sur le territoire de sa commune... « J'en appelle à tous les contribuables de se révolter contre le scandale de cet incinérateur illégal », poursuit René Raimondiqui vient d'alerter dans ce sens le président de l'Union des maires des Bouches-du-Rhône, de la même manière qu'il a demandé au préfet des Bouches-du-Rhône de mettre un terme au transfert des ordures ménagères en provenance des départements du Var et des Alpes-Maritimes, qui sont actuellement traitées dans l'incinérateur de MPM. Il a d'ailleurs écrit au président de MPM pour le mettre devant ses responsabilités et lui rappeler que ce dossier ne peut plus être géré en catimini, mais en concertation avec toutes les parties prenantes.
Et René Raimondi de conclure qu'il est temps de « mettre fin à ce scandale inique de la République : on laisse payer aux contribuables un incinérateur qui est illégal, qui n'a pas à se trouver là, qui est déficitaire depuis son ouverture et qui a déjà brûlé aux trois-quarts ! On va payer une deuxième fois ! »