Suite à un appel à la grève déposé vendredi dernier par la CGT, une vingtaine d'usines d'incinération exploitées par le groupe Novergie ont été touchées par des arrêts de travail hier. Motif de ce mouvement social : le désaccord sur l'augmentation des salaires. La CGT réclame un mois supplémentaire sur une période de deux ans, soit une hausse de 7,5 à 8%, alors que la direction de Novergie proposerait 1,6% d'augmentation générale et 0,2% d'augmentation individuelle...
De source AFP, on apprend que "Dix-huit sites ont été majoritairement en grève, avec parfois des arrêts complets", a indiqué Claude Caïxon, délégué central CGT. "Certains reprendront le travail mardi, mais entre 10 et 12 usines vont continuer, notamment en région parisienne", a ajouté le responsable syndical.
La CGT a lancé un mot d'ordre de grève reconductible à partir de lundi dans les 38 usines d'incinération de Novergie dans le cadre des négociations salariales annuelles, dont la dernière séance est prévue le 10 février.
Un premier appel à la grève avait touché des sites franciliens le 14 janvier.
La CGT réclame "des propositions décentes" au regard des résultats de Novergie "qui a reversé plusieurs dizaines de millions d'euros au groupe GDF-Suez. Elle réclame un mois supplémentaire de salaire, soit entre 7,5 et 8% d'augmentation sur deux ans. Selon Claude Caïxon, la direction propose 1,6% d'augmentation générale et 0,2% d'augmentation individuelle.
Mulhouse : " L'incinération sera arrêtée et nous effectuerons des filtrages des camions de poubelle à l'entrée ", a déclaré la CGT Novergie-SITA à Sausheim
Nantes : une dizane de grévistes à l'UIOM de la Prairie de Mauves qui emploie quarante personnes ont installé un piquet de grève.
Montauban : 17 salariés ont arrêté le travail en se regroupant à l'entrée du site. Par contre l'accès au site est resté ouvert. « Le four a été arrêté, mais les camions de ramassage des déchets ménagers ont pu décharger à l'usine pour y être stockés, à l'exception des déchets hospitaliers qui ont été détournés sur un autre site. Une chaudière de secours au gaz est actuellement utilisée pour alimenter le réseau d'eau chaude qui dessert l'hôpital, le 17e, la DDE, les abattoirs, Saint-Théodard, la maison de retraite de l'hôpital et protestante. Si le conflit ne dure que quelques jours, il n'y aura pas d'incidence majeure, car nous pouvons stocker plus de 100 tonnes de déchets ménagers par jour, pour une capacité maximum de 400 tonnes. Au-delà de 4 jours, la situation deviendrait difficile » a commenté Gilbert Miraille directeur adjoint.
Pau : à l'uiom de Lescar, les grévistes ont aussi laissé rentrer les camions. La capacité de stockage au sein des fosses a une autonomie de 4 à 5 jours.
Pour mémoire, Novergie emploie 1 300 personnes en France.