Nespoli : la « rumba du pinceau » dans la peau…
Les directives gouvernementales interdisant la mise en décharge des outils pollués par les peintures tout autant que le rejet d’eau souillée par le nettoyage de ces pinceaux et autres rouleaux, la vie du peintre en bâtiment se complique quelque peu, d’autant qu’il est contraint de nettoyer quotidiennement ses outils, tout autant que d’en changer régulièrement… Et comme il faudra toujours de la peinture pour sauver la façade, d’aucuns se sont penchés sur le problème afin de restaurer la situation en apportant une solution technique appropriée.
Une toute nouvelle machine nous était présentée ce matin…
Le bébé, constitué de résines de grande qualité assurant une bonne résistance aux solvants et produits chimiques, pèse 35 kg à vide et dispose d’une réserve d’eau claire de 80 litres recyclables à chaque fois que nécessaire. Aucun branchement d’eau n’est nécessaire pour son utilisation ; seule une prise électrique suffit. Bref : Aqua Cleanor, puisque tel est son nom, nettoie, à l’eau, les outils chargés de peinture, de colle ou d’enduit en phase aqueuse. Elle est autonome et fonctionne en circuit fermé.
Dans cette mesure, elle peut facilement être transportée sur les chantiers, ou être installée dans une surface de vente spécialisée et mise à la disposition des clients peintres et décorateurs.
Mise au point après deux ans de travaux par le groupe Nespoli, leader dans son domaine d’activité, la machine a déjà été vendue à 300 exemplaires en Allemagne et fait un joli début de carrière en France.
Une tablette perforée accueille la zone de nettoyage. Le système « Rotoclean » assure le nettoyage des rouleaux qui sont placée sur un guide, derrière une protection anti-éclaboussures. Quatre buses, actionnée par une pompe, entraînent par jets d’eau la rotation à 180° du manchon, et assurent son nettoyage.
Grâce à un pistolet à eau, il est également possible de nettoyer les brosses, pinceaux, bacs et seaux. L’eau souillée s’écoule alors dans l’évier de travail placé sous la tablette en question.
Jusque là, me direz-vous, il n’y a pas de quoi se taper le derrière par terre.
Cela étant, elle devient tout à fait intéressante lorsqu’on nous apprend qu’en 15 minutes chrono, après avoir saupoudré l’eau souillée de poudre Aquafloc 7, composée d’hydro silicate d’aluminium, la peinture se désolidarise de l’eau : récupérée par filtration, celle-ci sèche en 48 heures et ressemble alors à un petit morceau d’enduit durci. C’est alors un déchet solide, inerte, admis en décharge.
L’eau quant à elle revient à sa position de départ, le réservoir situé en partie basse.
Le hic, c’est peut être son prix qui pourra être jugé excessif par les petits artisans : 3 000 euros. Mais il paraît que les amendes, lorsqu’elles pleuvent, sont de l’ordre de 1 500 euros…
Compacte, ergonomique, autonome, elle a tout pour plaire et ressemble à un bon plan. Qu’on l’achète ou non, elle ne laisse pas indifférent et personne ne pourra dire de l’Aqua Cleanor « je ne peux pas la voir en peinture » !!!