Musique : Des éco-instruments en faveur de la protection de l'environnement
Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à des produits qui sont respectueux de l'environnement. Cette évolution est particulièrement visible dans des pays comme le Japon où les éco-produits sont choisis, à qualités égales, en priorité. Autre constat, ce phénomène touche la plupart des secteurs y compris des activités non industrielles. Un exemple vient de retenir notre attention pour illustrer ce propos; celui d'un luthier français de renommée mondiale qui fabrique une gamme d'instruments à vents présentée sous l'appellation Green-Line.
Buffet-Crampon fabrique depuis 1825 des instruments à vents . Plusieurs prix lui ont été attribués pour la qualité de ses instruments et tout particulièrement en 1899 lors de l'exposition universelle de Paris. En 1918, il a bénéficié de l'extension du marché américain et a conforté sa place de leader dans le monde de la clarinette professionnelle.
C'est en 1994 qu'il a axé ses recherches sur un nouveau matériau appelé Green-Line. Ce matériau, constitué à 95% de poudre d'ébène et à 5% de fibres de carbone, résine époxy, supprime le risque de fente tout en présentant des qualités acoustiques identiques à celles du bois. Autre avantage, il permet d'optimiser l'utilisation de l'ébène (on n'utilisait que le cœur de l'arbre) qui pousse très lentement et contribuer ainsi à la préservation de cette essence de bois précieux.
Réussir à associer progrès technique tout en améliorant la préservation de l'environnement est ce qu'il faut retenir de la démarche de cette société française. Les musiciens professionnels japonais adhèrent et encouragent cette initiative comme en témoigne le musicien de clarinette de l'orchestre symphonique de NHK Tokyo, kenji Matsumoto, qui déclare : " les clarinettes de la gamme Green-Line conservent leurs qualités physiques malgré le changement de température, elles se fendent bien moins et se conservent plus longtemps. Elles sont plus denses par rapport à celles qui sont fabriquées en bois conventionnel et produisent des tonalités profondes et riches."
Et le musicien de compléter ainsi son propos "je vise toujours à être le meilleur interprète, mais je suis aussi heureux de pouvoir jouer tout en contribuant à la préservation des ressources naturelles . On dit que cette essence d'arbre a besoin de 300 ans avant de pouvoir être transformée en instruments. Je fais le vœu que les musiciens retournent leurs clarinettes, hautbois pour les recycler dans un produit Green-Line"
De là à dire que ce qui fait vendre aujourd'hui... c'est le bonheur qu'apporte le recyclage, il n'y a qu'un pas à faire que certains ont déjà franchi!!!