Monaco s'emballe pour le tri !
Le tri serait donc devenu assez chic pour que la Principauté s’y colle… Dès la fin de cet hiver, début mars, verre, papier carton, emballages prendront normalement le chemin du conteneur. Encore faut-il que les monégasques adhèrent à l’idée… Pour cela, 50 points d'apport volontaires sont mis en valeur. Pourvu qu’ils fassent un malheur ! A défaut, ce serait le déshonneur...
Le tri est parvenu, apparemment non sans peine, au sommet du Rocher. Le tri sélectif à Monaco, c’est une sorte de révolution au Palais. De drôles d'enclos parsèment les quartiers de la ville, avec à l’intérieur, les conteneurs : vert pour le verre, bleu pour le papier et jaune pour les emballages.
Au total, 50 points de collecte mis en valeur. Pourvu qu’ils fassent un malheur !
Si la collecte du verre et du papier existait déjà, elle était presque confidentielle avec seulement une quinzaine de points de collecte. Le recyclage des emballages ( carton, plastique, fer) constitue, lui, une vraie première.
« Un résident monégasque produit une tonne de déchets par an. Le but est de réduire cette quantité et de pouvoir recycler 20 % des déchets produits. Aujourd'hui, c'est deux fois moins », explique le conseiller de gouvernement pour l'Équipement, l'Environnement et l'Urbanisme, Robert Calcagno. C'est à la SMA qu'a été confiée la mission de collecter et de transporter les déchets papiers et emballages récupérés jusqu'au centre de tri de Cannes la Bocca. La plateforme du SIVADES traite déjà 19 000 tonnes par an en vue de recyclage.
Le prix ? Pas encore connu dans la mesure où le contrat n'est pas encore signé. Mais le coût global est loin d'être négligeable pour Monaco. Entre la construction des 50 points d'apport volontaire dont une douzaine seront enterrés, la collecte, l'acheminement par camion, et la prestation de traitement, la facture va être autrement plus salée que le brûlage in situ dans l'usine d'incinération.
D'autres étapes devraient suivre dans le courant de l'année pour le confort des usagers. « J'ai déjà eu des réunions avec les syndics des grands immeubles qui pourraient accueillir des containers dans leurs locaux », ajoute le conseiller. L'avancée est prometteuse, mais pas optimale. Car une bonne partie des poubelles monégasques en est exclue ». Quid du projet du centre de compostage de Castillon dans les cartons depuis longtemps ? La réponse est claire : il suffit de « suivre le dossier de ce projet étudié par la Communauté d'Agglomération de la Riviera Française ». Etant entendu que Monaco « est prêt à y mettre de l'argent s'il se réalise ».