Mieux recycler les déchets grâce à Internet
C'est l'un des arguments que dechetcom développe auprès des professionnels pour les inciter à utiliser les services de communications que le site propose. Bonne nouvelle... Ce point de vue est aussi celui du professeur Raymond Côté, de l'université de Dalhousie, au Canada, qui demande aux pouvoirs publics de faire la promotion d'un programme d'échange de matériel en fin de vie dont il est le directeur...
Raymond Côte est un spécialiste de l'écologie industrielle. Professeur de la "School for Resource and Environmental Studies" de l'université de Dalhousie, il est aussi directeur en charge de la performance environnementale et de l'efficacité économique des entreprises du parc industriel Burnside, de la municipalité régionale de Halifax et de la Nouvelle-Écosse.
Responsable du programme d'échange de matériel usagé, il demande à la province et aux municipalités de faire la promotion de cette méthode de gestion des matières résiduelles car en maximisant les possibilités de contacts, elle permet d'optimiser l'utilisation des produits en fin de vie et limiter la quantité de déchets. Cela ne peut-être que favorable à la réduction des quantités de déchets à traiter.
Pour illustrer son argumentation, R.Côté cite l'exemple de la société les Algues acadiennes qui exporte des produits dérivés issus des algues à destination de près de 70 pays. Elle détenait des tonnes de résidus d'algues sans aucun débouché. Grâce, à l'utilisation du programme d'échange par Internet, ces déchets sont devenus des sous-produits puisque ce sont des fermiers qui les ont récupérés et qui les emploient en tant qu'engrais. Jean Paul Deveau, président des algues acadiennes est satisfait, car même s'il ne tire pas un profit de la cession de ces sous-produits, il n'a plus à supporter un coût d'enfouissement.
Revers de la médaille, il n'y a pas encore assez de professionnels utilisateurs de ce programme d'échange, comme le reconnaît Raymond Côté qui affirme résolument que « des dizaines de milliers d'entreprises doivent connaître que cela existe et utiliser ces services » . Et d'ajouter « qu'il y a beaucoup de choses qui sont enfouies qui ne devraient pas l'être. On a encore de la difficulté à éduquer tout le monde de la valeur de ces ressources ».