Méthanisation : le projet de Blanc-Mesnil relancé
Dans un communiqué, le Syctom de l'Agglomération parisienne confirme sa vocation de service public d'écologie urbaine : son centre de Saint-Ouen va faire l'objet d'une rénovation architecturale et paysagère pour s'intégrer à la ville qui l'entourera d'ici quelques années, tandis qu'une étude de faisabilité est lancée pour définir le programme du futur centre de traitement organique du Blanc-Mesnil. "Ces deux délibérations approuvées par le Comité syndical réuni le 23 juin dernier illustrent la volonté du Syctom d’oeuvrer à la construction de villes durables de demain", affirme François Dagnaud, Président du Syndicat...
Le Syctom anticipe les futures évolutions de l'environnement de son centre situé à Saint-Ouen et lance un important programme d'études. En effet, d'ici quelques années, ce dernier sera intégré au coeur d'une zone résidentielle et d'activités : l'éco-quartier des Docks.
En lien avec la mairie et l'aménageur, le Syndicat va préparer l'adaptation du centre afin qu'il se fonde dans le paysage. Des études sur l'intégration architecturale et paysagère seront menées, et un travail approfondi sera effectué pour limiter la circulation des camions de collecte, seul réel élément de nuisance. L'équipement est d'un très haut niveau de qualité environnementale, et le Syctom a déjà réussi à éviter 4 600 gros porteurs par an sur les routes en recourant au transport fluvial pour les transports, en aval du traitement des déchets.
Etudié en co-maîtrise d'ouvrage publique avec le SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne), le projet initial de Blanc-Mesnil a de son côté été redéfini après la consultation de juin 2008, déclarée infructueuse ; les offres étaient bien supérieures aux prévisions. Le Syctom en a tiré les enseignements et le nouvel équipement projeté sera beaucoup plus économique que le projet de départ.
Le nouveau projet mis à l'étude porte sur une unité de co-méthanisation de déchets fermentescibles et de matières sèches issues de la station voisine d'épuration des eaux du SIAAP ; il tient ainsi compte des évolutions réglementaires les plus récentes et intègre également le réel besoin de traitement et de valorisation de proximité. Les ordures ménagères résiduelles du bassin versant seraient ainsi transférées par voie ferrée vers les unités d’incinération du Syctom après avoir été mises en balle sur le site. Cela permettra leur valorisation énergétique, au lieu de les acheminer vers l’enfouissement comme c’est le cas actuellement. L’étude de faisabilité doit aboutir en décembre 2010.