Méthanisation : le bonheur est dans le pré…


Avec la hausse du tarif de rachat par EDF en 2006, la structure décide d’agrandir l'unité. Pour ce nouveau projet, les deux fermiers ne restent pas seuls : 

« La méthanisation est actuellement inclassable dans les textes. Ce vide réglementaire laisse la place à toutes les interprétations possibles de la parte des administrations ? Certaines comprennent et soutiennent un projet tel que le nôtre. D’autres peuvent bloquer, explique l'exploitant. Le projet est prêt techniquement et financièrement ; pour l'heure, il ne manque que l’autorisation et l'enquête publique pour que les travaux commencent ».
Le futur site aura une puissance d’environ 220 kW et coûtera 700 000 euros. Si le projet passe, l’Earl pourrait bénéficier de 50% de subvention.
Labellisé Pôle d’excellence, il pourra obtenir une subvention de l’Etats de 32%. Le Conseil Régional soutient le projet à hauteur de 9% des investissements et notre fermier.
Pour atteindre cette puissance, il ajoute aux 955 tonnes de lisier annuelles et aux 255 tonnes de fumier fournies par ses 70 vaches laitières, de l’ensilage de cultures énergétiques (900 tonnes), des issus de céréales ou coproduits agroalimentaires et des graisses provenant de l'industrie agroalimentaire.

Dans le contexte actuel de hausses de prix des matières premières, on peut substituer les cultures énergétiques par d’autres végétaux : déchets verts, de collectivité, et ou d’industrie agroalimentaire. Mais attention, car on ne maîtrise pas la fourniture de déchets qui peut être aléatoire. Il faut donc prévoir un stocks de fourrages de sécurité ».
La chaleur servira aussi à sécher le foin en grange : « pour améliorer la valorisation de la chaleur l’été, nous essayons de trouver un partenariat pour sécher des plaquettes de bois ». Le digestat sera épandu sur les terres de l’exploitation agricole ainsi que sur des terres mises à disposition par d’autres exploitants…

