Métaux : vaste opération de contrôles

Le 31/05/2015 à 21:27  

Métaux : vaste opération de contrôles

opération anti-trafic Des opérations simultanées, visant à lutter contre les vols et trafics de métaux se sont déroulées en milieu de semaine dans plusieurs régions, mais principalement dans le Grand Est à Strasbourg et Saint-Louis.

Tôt le matin, ce mercredi, ils étaient plus de 1000 à être sur le pont, répartis sur toute la bande frontalière du Nord et de l’Est, soit 1.000 kilomètres, dans le cadre d’une opération de lutte contre le vol de métaux baptisée Empact et décrétée par 21 États de l’Union Européenne : douaniers, gendarmes et policiers, français et allemands, ont mis en oeuvre une véritable traque exigée par l’ampleur du phénomène, traque pourtant rendue difficile malgré les effectifs mobilisés, parce que les réseaux de voleurs « agissent de façon itinérante, franchissant les frontières pour revendre les métaux volés auprès de recycleurs d’États voisins ; ils agissent de la sorte pour brouiller les pistes », à indiqué le major Christophe Eberhart, précisant qu’ils « volent en France et revendent en Allemagne, ou inversement, en pensant que cela passera plus inaperçu ».

La cible, tous les véhicules susceptibles de transporter des métaux destinés au recyclage, ont été arrêtés et contrôlés. Mobilisé également contre le trafic illégal de métaux, le Préfet Pascal Bolot, délégué pour la défense et la sécurité des dix-huit départements du Nord-Est, avait fait le déplacement, rappelant que « ces vols de métaux constituent un fléau », mais que dans la mesure «où le prix du cuivre flambe, les vols de câbles se multiplient notamment le long des voies de la SNCF. Les zones frontalières étant évidemment les plus touchées car les réseaux de voleurs de métaux, souvent venus de pays de l’ancien bloc de l’Est comme la Roumanie et la Bulgarie jouent sur les différences de législation d’un pays à l’autre ».

Si en France, on est sensé exiger présentation de pièce d’identité, puis régler la marchandise par chèque, ailleurs, et non loin de là, on est moins regardant : au Luxembourg, comme en Belgique, pour ne citer que ces deux pays voisins l’anonymat est préservé, et ce sont les espèces qui sont utilisées ...  Les vols de métaux et les trafics qui vont de pair se chiffreraient à au moins 20 millions d’euros par an en France…