Métaux : un procès pour juger de mauvais procédés
Les autres prévenus étaient jugés en ce début avril, la défense ayant bénéficié d’un report d’audience : 7 sur les 8 personnes convoquées étaient présentes. Parmi elles, un ancien cadre commercial de Guy Dauphin Environnement (le principal accusé dans cette affaire), qui avait reçu pour mission de relancer l'activité du site grâce à une politique de prix agressive, accusé d’avoir commis huit infractions (travail dissimulé, recel de vol, achat/vente sans facture, élimination irrégulière de déchets polluants, …) dont celle d’avoir encouragé ce trafic…
Nul doute que la politique mise en oeuvre a donné de « bons » résultats : un chiffre d’affaires qui n’avait rien d’ordinaire, grâce à la conjonction de ces collaborations douteuses et de prix attractifs. La nouvelle clientèle étaient essentiellement composée de personnages aux pratiques peu conventionnelles, qui empochaient le RSA, oubliaient de déclarer les revenus perçus via les transactions faites avec GDE par la vente des métaux, ce qui évidemment n’est pas du goût, ni des Urssaf, ni de la Caf.
Dans cette affaire, GDE s’est portée partie civile.
L’ancien cadre de GDE n’a pas manqué de charger son ancien employeur (lequel s’est constitué partie civile dans cette affaire), réaffirmant qu’il fallait faire « du chiffre à tout prix », indiquant par ailleurs que « les factures sous un faux nom étaient pratique courante dans l’entreprise »...
Le ministère public a requis deux ans de prison dont un avec sursis, 6000€ d'amende et interdiction d'exercer une profession commerciale pendant 3 ans contre le cadre. Mais également 18 mois de prison dont 12 avec sursis et 2000€ d'amende contre le chef de chantier de GDE Alençon, 12 mois avec sursis et 1000€ d'amende envers son épouse, secrétaire et responsable des pesages de métaux, et enfin, entre 12 mois de prison dont 8 avec sursis, et 6 mois avec sursis, à l'encontre des vendeurs de métaux volés.
La procureure n’a pas oublié la personne absente à son propre procès : 4 mois de prison ferme et 1300€ d'amende.
Le tribunal rendra son délibéré mercredi 27 mai, dès le début de la matinée.