La loi Grenelle II publiée en juillet 2010 a inséré dans l’article L 112-6 du code monétaire et financier un seuil de règlement spécifique pour les achats de ferrailles et métaux non ferreux :
« Toute transaction relative à l’achat au détail de métaux ferreux et non ferreux est effectuée par chèque barré, virement bancaire ou postal ou par carte de paiement au-delà d’un montant fixé par décret, sans que le montant total de cette transaction puisse excéder un plafond fixé par décret. Le non-respect de cette obligation est puni par une contravention de cinquième classe ». Au vu de cela, c'en est fini du cash...
Ce texte renvoyait vers un décret fixant ce seuil. Ce décret vient d’être publié :
« Le montant prévu au troisième alinéa de l’article L 112 – 6 relatif à l’achat au détail de métaux ferreux et non ferreux est fixé à 500 € ».
Ce montant est conforme à la recommandation que Federec avait fait à ses adhérents dans la note d’information de Juin 2010, proposition présentée par la fédération des entreprises du recyclage dans le cadre de ses discussions avec les Pouvoirs Publics.
Deux points importants sont à noter :
La notion de répétitivité des achats, pas plus qu’un seuil de cumul annuel, ne sont fixés. En clair, le même vendeur peut se pointer trois fois dans la journée et empocher 1 500 euros... Et même toute l'année, sans sourciller... La belle affaire : plus de paperasse à faire pour le récupérateur, toujours autant de fraîche possible, pour le vendeur...
Ce texte est applicable dès le lendemain de sa publication au Journal Officiel, soir le 30 janvier 2011... Même pas le temps de se retourner et de mettre en adéquation le logiciel de comptabilité...
Il est bon de rapeler que la fédération a présenté plusieurs amendements dans ce sens dans le cadre de la LOPPSI 2 : on apprenait, le 16 décembre dernier, dans le cadre de l'assemblée générale de Federec Nord, que ces amendements ont été rejetés. Cela étant, Federec affirme poursuivre ses démarches afin que soit véritablement encadrée la notion de répétitivité, sans laquelle le texte ne sert pas à grand chose...