Métaux de base : les cours consolident à la baisse...
En cette période de trève estivale on constate que d'un côté les marchés actions se consolident à la hausse, et en même temps que les cours de métaux de base font le chemin en sens inverse, corrigeant à la baisse. Tout cela se passe dans un contexte de confirmation du recul de la croissance économique mondiale, et d'augmentation du cours du dollar en réaction au conflit entre la Géorgie et la Russie...
Stocks LME à la hausse, passant de 137 950 tonnes le 30 juillet à 151 625 tonnes hier pour le cuivre, de 50 580 tonnes à 55 020 pour l'alliage d'aluminium aux mêmes dates, et des cours au comptant qui décrochent, le cuivre variant de 8050 USD/tonne au 30/07 à 7460 USD/tonne hier, et l'alliage d'aluminium faiblissant légèrement de 2530 à 2490 USD/tonne sur la même période, tel est le constat de la situation générale sur la conjoncture des métaux non ferreux de base. En même temps, si l'on assiste à un mouvement baissier, il faut relativiser compte tenu de l'appréciation du dollar. Alors pour le moment, il convient de parler d'une consolidation à la baisse.
"Des marchés plus figés en août, une demande industrielle en baisse, des nouvelles déprimantes sur la croissance mondiale" : autant de facteurs, pour John Reade d'UBS Metals, expliquant la correction des cours. "Globalement il n'y a pas eu d'actualités susceptibles de faire bouger significativement le marché, qui a donc été le jouet d'éléments extérieurs : le dollar et le pétrole" ajoutait William Adams du cabinet BaseMetals.
"Des stocks en hausse au LME ont ajouté aux craintes sur la demande et à la pression sur les cours" faisaient remarquer les analystes de Barclays Capital, jugeant cependant qu'il pouvait s'agir d'une "réaction exagérée due aux mouvements saisonniers".
Concernant l'aluminium, il a marqué le pas, demeurant sous la barre des 3000 dollars la tonne, loin de son sommet historique, à 3380 dollars la tonne.
Son prix, lié à ceux de l'énergie en raison des coûts de production, a directement pâti du recul des cours de l'or noir.
"Il représente notamment 6% de la consommation d'électricité chinoise" notaient les analystes de Barclays Capital qui rapportaient en outre que "les groupes miniers chinois avaient annoncé cette semaine une baisse de production de 10% en raison de coupures de courant, une baisse qui pourrait durer jusqu'à la fin de l'année", une nouvelle de nature à rehausser les cours.
Le plomb a mis un terme au redressement qu'il avait entamé trois semaines plus tôt mais il garde de "solides fondamentaux", estimaient les analystes de Barclays Capital, citant des stocks en baisse et une production chinoise faible.
Désormais, toute la question est de savoir où va s'arrêter ce mouvement de consolitation.