Metaufer : le traitement des déchets complexes est en marche

Le 07/09/2010 à 15:44  

Metaufer : le traitement des déchets complexes est en marche

Machine tri D3E Comme on vous l'avait indiqué il y a quelques mois, l'entreprise de recyclage installée à Erstein (Bas-Rhin), Metaufer, a inventé une méthode de tri qui évite bigrement la pollution (lire notre article "Metaufer invente un procédé de tri des déchets complexes"). Quelques mois après sa mise en service, force est de constater que le bilan est satisfaisant. Depuis lors et afin de recycler les D3E (déchets d'équipements électriques et électroniques), cette PME a mis en place une chaîne de traitement : la flottation chimique est remplacée par un tri optique et éléctromagnétique nettement moins polluant...

Dans la plupart des cas, les D3E subissent un traitement par flottation chimique ou bien, moins bien, ils sont enfouis sans aucun traitement. Metaufer, spécialisée dans la collecte des déchets banals et métalliques, souhaitait depuis longtemps mettre en place un système révolutionnaire. Le PDG de l'entreprise Philippe Gadouleau a d'ailleurs expliqué que, le "système mis en place utilise les propriétés physiques des matières, comme le magnétisme, la densité ou la granulométrie". Ce système permet d'éjecter les matériaux ciblés, aluminium, laiton, plomb, zinc ou cuivre, qui sortent à 95% de taux de propreté. Le tri est assuré par 7 agents, recrutés au démarrage de l'activité.

 Ce procédé est unique en France. En 1994, lors de sa reprise par l'actuel PDG, Metaufer ne faisait que louer des bennes. Le recyclage des ferrailles n'était alors pas une activité dominante et suffisamment rentable. L'entreprise a donc sollicité une aide financière au conseil régional d'Alsace pour mettre en oeuvre ce procédé.

A la base, les D3E étaient donc broyés, mais les résidus étaient mis en décharge, sans traitement particulier. Metaufer, qui a reçu 174 000 euros de subventions de la collectivité, juge ce nouveau procédé comme plus rentable pour l'entreprise. Philippe Gadouleau déclare que "le prix de revient du tri à sec est inférieur à celui de la flottation". On peut rappeler que Metaufer traite 8 000 tonnes de déchets par an, et qu'un deuxième site (à Strasbourg) est déjà prévu pour trier des matériaux complémentaires.