Mayenne : Lafarge enfourne les déchets à la pelle
L'idée mise en avant consiste à limiter la dépendance énergétique et donc de diversifier les sources ; le cimentier français a décidé pour ce faire d'utilisser des pneus usagés mais aussi des déchets plastiques, papiers, cartons, textiles, et autres déchets disposant d'un PCI satisfaisant, lesquels sont broyés et homogéneisés de sorte à en faire des combustibles de substitution pour remplacer les combustibles fossiles nécessaires à la fabrication du clinker, la matière essentielle pour produire du ciment. Ces chutes de fabrication ou déchets provenant de produits en fin de vie sont récupérés auprès de quatre collecteurs locaux dans le cadre de contrats pluriannuels. Triés puis broyés, ils sont utilisés en mélange comme CSR. Le nouvel atelier inauguré en octobre a nécessité de la part de Lafarge, un investissement de deux millions d'euros.
Si le SCR est "à la mode", Lafarge a commensé à travailler sur le sujet à la fin des années 70, notamment sur son site de la Mayenne, à Saint-Pierre-la-Cour. On a quasiment tout tester pour limiter la facture de pétrole : des farines animales quand personne ou presquee ne savait que ça existait, des pneus usagés, d'autres déchets de caoutchouc, du bois, etc. Ces combustibles provenant de déchets sont introduits dans le four cimentier et portés à une température compriser entre 1 400 et 2 000°C. Pour ce qui est de ce dernier investissement, il devrait couvrir 50 % des besoins énergétiques du site. Tout laisse à penser que Lafarge ne s'arretera pas en si bon chemin : l'objectif annoncé par le cimentier est de passer dès 2015-2016, à 75 % de taux de substitution. A la clé, une économie de 10 000 tonnes de petcoke. Pour atteindre le but, l'industriel prévoit d'investir dans un second atelier du même type, valorisant des déchets solides broyés pour fabriquer le précieux CSR.