Marseille : recyclage des boues polluées du Vieux-Port

Le 15/11/2006 à 17:04  

Marseille : recyclage des boues polluées du Vieux-Port

boues portuaires polluées Depuis hier, une partie des boues du Vieux-Port de Marseille sont prélevées pour être recyclées dans le cadre d'un projet de valorisation des déchets portuaires : elles pourraient ainsi être réemployées au sein d'un talus d'autoroute ou dans une dalle en béton...

Avec l'instauration des nouvelles directives européennes, les ports de tout le continent vont devoir trouver une solution pour traiter les centaines de milliers de mètres cubes de vase amoncelée au fond des rades et polluée au plomb, au cuivre, au mercure ou aux hydrocarbures. Ces métaux lourds proviennent généralement de produits utilisés dans le passé pour l'entretien des bateaux, notamment les peintures au plomb.
"On ne peut plus draguer les vases polluées des ports pour les rejeter au large. Il faut les stocker ou les recycler", a expliqué Claude Piccirillo, président de la commission des ports à la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM).

Rien que dans le Var, plus d'un million de mètres cubes de vase polluée devront être traités dans les dix ans à venir. Face à l'immensité de la tâche, le conseil général du Var, soutenu notamment par le ministère de l'Ecologie et l'Ademe, a lancé une expérimentation unique en France, destinée à recycler ces sédiments en remblai ou composants pour le béton.

Les 120 tonnes de vase polluée du Vieux-Port prélevées hier et aujourd'hui à l'entrée du Vieux-Port vont ainsi être transportées à La Seyne-sur-Mer, dans un centre de traitement, pour y être testées. Sous l'égide d'un groupe d'experts scientifiques de 20 personnes et des responsables d'Ecoterres, ces sédiments seront retraités suivant des procédés différents (calcination, phosphatation, procédés biologiques...) afin d'étudier lequel fournit le meilleur rapport qualité-prix et la meilleure contribution du point de vue environnemental.

"Le but du jeu est de trouver un traitement qui fasse disparaître la pollution pour ensuite réutiliser ces matières comme remblai pour les routes et dans les travaux publics ou dans la fabrication du béton", a indiqué Gaétan de Villaine, responsable de ce projet pilote pour la société Ecoterres.

source : AFP