Maroc : Quel avenir pour le secteur de la fonderie ?

Le 06/07/2006 à 14:27  

Maroc : Quel avenir pour le secteur de la fonderie ?

Fonderie au Maroc Selon une récente étude du cabinet CTIF, l'activité fonderie devrait connaître un important développement au Maroc dans les prochaines années. Il prendrait la forme d'une modernisation des entreprises existantes, et surtout d'un accroissement de la production du à l'implantation de sociétés étrangères délocalisant leur activité pour des raisons économiques. On prévoit que la production annuelle qui s'est située à un niveau de 25 000 tonnes en 2006 atteigne les 200 000 d'ici 2015...

Selon Brahim Slaoui, président de l’Association des fondeurs du Maroc (AFOM), certaines entreprises de fonderie ont déjà l'avantage d'être des sous-traitants de grands groupes européens. Du coup leur savoir-faire associé avec la flexibilité et des coûts de production faibles sont des atouts pour leur développement. Seul point noir, la faiblesse des ressources en ferrailles qui pourrait être un frein à l'augmentation de la production. Mais, il y a une marge de manœuvre compte tenu des exportations de ferrailles.

De plus, les pouvoirs publics marocains soutiennent en partenariat avec les représentants professionnels la filière fonderie. A cet égard, un accord de partenariat entre la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques, l'Agence nationale pour la promotion des PME (ANPME), le Ministère de l'Industrie vient d'être signé pour accompagner les fonderies. Selon le CTIF, d'ici 2015, 200 000 tonnes seraient produites au Maroc par les fonderies avec une productivité en hausse de 50 % pour atteindre la moyenne de 45 tonnes/homme.

Filière fonderie au Maroc

Aujourd'hui, cette filière au Maroc est constituée par 6 segments : affinage, fonderie, forge, estampage, usinage, traitement de surface et thermique. Cela concerne deux sociétés d'affinage (Samab, Simet), 14 entreprises de fonderie, deux pour le forage et l'estampage (Form et Fim), trois pour l'usinage (Carbogaz, Asmec, Rmc), deux pour le traitement de surface (Fntm, Mai). Cela représente 1 600 emplois.

La prévision d'augmentation de production de 156 000 tonnes dans les dix prochaines années devrait se réaliser via l'implantation de trois grandes fonderies ou forges étrangères, et six d'une taille moyenne. Le nombre de salariés devrait dépasser les 4 500. Une part significative de leur activité devrait se réaliser à l'exportation à destination de marchés européens (France, Suisse, Grande-Bretagne).