Maroc : premier centre de traitement des déchets d'activités de soin

Le 19/03/2006 à 9:08  

Maroc : premier centre de traitement des déchets d'activités de soin

Tétouan Le Maroc se dote de sa première unité traitement et de gestion des déchets sanitaires ou déchets d'activités de soins (DAS) à Tétouan (route de Martil), dont l'inauguration a eu lieu mercredi...

Cette usine a été construite en collaboration avec le gouvernement autonome de l'Andalousie, et est gérée par la société marocaine Athisa Maroc, une filiale du groupe Athisa Andalousie, spécialisée dans le domaine du traitement des déchets en Espagne et au Portugal. Bâtie sur une superficie de 1 200 m2, cette unité est située à cinq km de Tétouan, et a représenté un investissement de 5 millions d'€uros. Elle servira au traitement des déchets sanitaires en ayant recours à une technique de désinfection par autoclavage, au lieu de l'incinération, jugée dangereuse pour la santé de l'homme et emploiera quelques 80 personnes, dont une dizaine de techniciens spécialisés.

L'unité de Tétouan dispose d’équipements spécialisés dédiés à la collecte et la stérilisation des déchets, et dispose d'une capacité de traitement de 500 kg/h, ce qui permettra d'absorber la quasi-totalité des déchets sanitaires en provenance des centres hospitaliers, mais aussi des cabinets médicaux et dentaires, centres de soins, laboratoires d’analyses, etc. Au total, ce sont 2 500 tonnes de déchets des activités de soins qui sont produites chaque année. Ce sont des déchets dangereux pour le personnel travaillant dans ces établissements, mais également pour la population et l'environnement.

Ce projet apporte une solution concernant le problème du traitement des déchets sanitaires de l'ensemble des établissements sanitaires au Maroc. Mais, Athisa prévoit déjà de compléter ce dispositif dans un avenir proche : "Une station sera également installée dans les environs de Casablanca", a déclaré Jose Luis Alarcon, président du groupe. D'autres petites unités dans des endroits éloignés des principaux réseaux routiers, notamment à l'ouest du Grand Atlas et au sud d'Agadir, devraient également voir le jour.