Marché automobile : mauvais mois d'octobre

Le 06/11/2005 à 17:08  

Marché automobile : mauvais mois d'octobre

automobile Pour Jean-Pierre Mercier, porte-parole du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), c'est le pire mois d'octobre depuis six ans dans l'hexagone, ce qui reflète la morosité de la conjoncture et les difficultés du marché automobile....

Avec 192 930 voitures particulières et véhicules utilitaires légers immatriculés en octobre 2005, le marché français des véhicules légers fléchit de 5% à nombre identique de jours ouvrables (21) par rapport à octobre 2004.
Sur les dix premiers mois de 2005, 2 074 261 véhicules légers ont été immatriculés, soit une progression de 3,6% à nombre identique de jours ouvrables (212) par rapport à la période correspondante de 2004.
Bon nombre de constructeurs ont réduit leurs prix pour attirer les acheteurs, faisant craindre de voir l'Europe emprunter la voie des Etats-Unis où les guerres de prix ont entamé les marges et plongé les principaux groupes du secteur dans le rouge.

Les valeurs de l'automobile, qui ont surperformé le marché cette année, se sont essoufflées la semaine dernière lorsque plusieurs responsables du secteur ont formulé des mises en garde contre des guerres des prix au moment même où sont lancés bon nombre de nouveaux modèles.

Les ventes de Renault ont baissé de 11,7% en octobre en France parce que les clients potentiels attendent la sortie de la nouvelle Clio III, selon une porte-parole. Les ventes de PSA ont baissé de 3,0%.

Fiat Auto, grâce à la nouvelle Punto, a vu ses ventes progresser de 7,2%. La part de marché du groupe, qui inclut aussi les marques Alfa Romeo et Lancia, reste quasiment stable à 28,05%.

Menace pétrolière?

Les observateurs du secteur sont à l'affût d'indications concernant l'effet de la flambée des prix du pétrole sur les immatriculations. Pour certains, le recours à des voitures plus économes en essence stimulera les ventes; d'autres s'attendent à voir d'autres modèles perdre leur popularité.

Les constructeurs espèrent que leurs modèles tenteront les automobilistes malgré la morosité de la conjoncture en Europe.

La baisse d'octobre a réduit la hausse cumulée des ventes à 3,6% en France en janvier-octobre contre 4,7% sur les neuf premiers mois de l'année. Les ventes espagnoles sur dix mois ont progressé de 1,3%.

En Espagne, les ventes d'octobre ont été affectées par une grève des routiers de deux jours qui a bloqué l'acheminement des voitures chez les concessionnaires.

Immatriculations France octobre 2005

IMMATRICULATIONS DE VOITURES PARTICULIÈRES NEUVES
Avec 159 693 voitures particulières neuves immatriculées en octobre 2005, le marché français accuse une baisse de 5,8% à nombre identique de jours ouvrables (21) par rapport à octobre 2004.
Toutefois le cumul demeure positif. Sur les dix premiers mois de 2005, 1 726 442 voitures particulières neuves ont, en effet, été immatriculées, soit une progression de 3,6% à nombre identique de jours ouvrables par rapport à la période correspondante de 2004.

IMMATRICULATIONS DE VÉHICULES UTILITAIRES LÉGERS NEUFS
Avec 33 237 véhicules utilitaires légers (moins de cinq tonnes) immatriculés en octobre 2005, le marché est proche de la stabilité (-1,1%) à nombre identique de jours ouvrables par rapport à octobre 2004.
Sur la période janvier à octobre 2005, 347 819 véhicules utilitaires légers ont été immatriculés, soit une progression de 3,6% à nombre identique de jours ouvrables, par rapport à la période correspondante de 2004.

IMMATRICULATIONS DE VÉHICULES INDUSTRIELS NEUFS
Le marché des véhicules industriels supérieurs à 5 tonnes (hors bus et cars) est en progression de 3,4 % en octobre 2005 (4 150 immatriculations) et de 10,8% sur les dix premiers mois de 2005, soit 44 212 immatriculations.