L'intérêt des biocarburants pour l'environnement
Le numéro 108 du 4 pages de l’Institut français de l’environnement (Ifen) fait le point du développement des biocarburants. La France fait mieux que la moyenne européenne, mais moins que les objectifs –ambitieux– qu’elle s’est fixés. La hausse des cours du pétrole devrait favoriser cette évolution, positive du point de vue du changement climatique, mais non sans risques pour l’environnement si elle se traduit par des pollutions agricoles...
Le développement de biocarburants, prôné par la France et l’Europe, contribue à la lutte contre l’effet de serre et encourage une source d’énergie renouvelable. Il offre aussi des débouchés agricoles qui améliorent notre indépendance énergétique.
Parmi les diverses filières possibles, la France se concentre sur deux familles de biocarburants : le biodiesel ou diester, essentiellement fabriqué à partir de 90% d’huiles extraites du colza et du tournesol, et le bioéthanol, issu de la fermentation des sucres contenus dans la betterave, le blé ou le maïs.
Parmi les diverses filières possibles, la France se concentre sur deux familles de biocarburants : le biodiesel ou diester, essentiellement fabriqué à partir de 90% d’huiles extraites du colza et du tournesol, et le bioéthanol, issu de la fermentation des sucres contenus dans la betterave, le blé ou le maïs.
L’équivalent d’un million et demi de tonnes de gaz carbonique évitées en 2005
Le transport, grand consommateur d’énergie, est la première source d’émissions de gaz à effet de serre, avec 149 millions de tonnes d’équivalent (Mteq) CO2 en 2003. L’utilisation de diester à la place du gazole permet une réduction de 75% des gaz à effet de serre émis au cours de l’ensemble du cycle de vie du carburant, de sa production à sa combustion. Celle du bioéthanol à la place de l’essence permet une réduction de 60%. La consommation de biocarburants de 2005 devrait éviter l’émission de 1,5 Mteq CO2. L’objectif pour 2008 correspondrait à un gain de 7 Mteq CO2.
Des ventes qui stagnent, mais que la hausse des cours de pétrole encouragera
Après avoir beaucoup augmenté de 1993 à 1997, les ventes françaises de biocarburants marquent un palier à environ 400 000 tonnes par an depuis 2000. En 2004, leur taux d’incorporation dans l’essence et le gazole vendus était de 0,83%, un taux bien inférieur à l’objectif de 2% prévu initialement pour fin 2005, même s’il reste supérieur à la moyenne observée dans l’Europe des 15 (0,42%). Les biocarburants sont pour le moment plus onéreux à produire que les carburants classiques. L’Etat encourage leur production par une réduction de la fiscalité. Le surcoût à la production sera évidemment d’autant plus faible que le cours du pétrole sera élevé.
Première puissance agricole européenne, la France prévoit d’incorporer 5,75% de biocarburants d’ici 2008 et 10% d’ici 2015. Des objectifs ambitieux, dont l’impact est conditionné par l’adoption de pratiques culturales respectueuses de l’environnement.
Après avoir beaucoup augmenté de 1993 à 1997, les ventes françaises de biocarburants marquent un palier à environ 400 000 tonnes par an depuis 2000. En 2004, leur taux d’incorporation dans l’essence et le gazole vendus était de 0,83%, un taux bien inférieur à l’objectif de 2% prévu initialement pour fin 2005, même s’il reste supérieur à la moyenne observée dans l’Europe des 15 (0,42%). Les biocarburants sont pour le moment plus onéreux à produire que les carburants classiques. L’Etat encourage leur production par une réduction de la fiscalité. Le surcoût à la production sera évidemment d’autant plus faible que le cours du pétrole sera élevé.
Première puissance agricole européenne, la France prévoit d’incorporer 5,75% de biocarburants d’ici 2008 et 10% d’ici 2015. Des objectifs ambitieux, dont l’impact est conditionné par l’adoption de pratiques culturales respectueuses de l’environnement.
Pour en savoir plus : Publication de l'Ifen sur les biocarburants