L’innovation technologique à Pollutec

Le 07/11/2008 à 10:36  

L’innovation technologique à Pollutec

Innovation Cette année 2008 constitue une année record en termes d’innovations pour Pollutec. En effet, pas moins de 105 exposants de l’ensemble des secteurs du salon avaient adressé près de 200 nouveaux produits ou services … Les grandes tendances qui se dessinent montrent un regain d’innovations dans la prévention des risques liés à l’eau, les économies d’eau et la recherche de fuites, l’amélioration des moyens de collecte pour les déchets et des systèmes de valorisation, ainsi que les économies d’énergie et l’intégration d’énergies renouvelables dans des process jusque-là fortement consommateurs. À souligner également, l’offre de plus en plus étoffée en matière de développement durable (achats responsables, produits éco-conçus,…). Plus généralement, l’ensemble des secteurs ont davantage recours aux matériaux plastiques (PE-HD, PP, PVDF, polyuréthane, composite,…).

Les innovations du secteur de l’eau concernent essentiellement la récupération des eaux de pluie, en phase avec les évolutions réglementaires, l’arrêté Eaux pluviales étant paru le 21 août dernier (cf. gamme complète de solutions combinant récupération, stockage et rétention) et la réutilisation des eaux usées (cf. station régénératrice pour eaux résiduelles, micro-STEP autonome,…). Autre tendance en pleine évolution : l’économie d’eau et la gestion des fuites (cf. vannes de modulation de pression, kit de réparation d’urgence,…). Par ailleurs, dans le domaine de l’eau sanitaire et de la prévention des risques liés à cette dernière, de nombreuses innovations concernent la désinfection aussi bien à l’ozone qu’aux UV ou aux charbons actifs en grains (cf. kit biocide pour prévenir la legionella et les autres encrassements biologiques dans les circuits de refroidissement).

Concernant le traitement des pollutions de l’air, on note cette année des évolutions notables dans les performances électroniques des appareils dédiés à la mesure des odeurs (système intégrant les données météorologiques et topographiques, analyse embarquée dans des drones…) et dans l’analyse des particules (nouvelle version d’un analyseur spécifique permettant un contrôle automatique de non contamination radioactive, masque anti-poussières, analyse à l’émission pour installations de combustion,…). À noter également : des cartouches filtrantes atoxiques pour les industries alimentaires, pharmaceutiques ou chimiques.

Le secteur de l’analyse-mesure-contrôle (AMC) continue d’innover avec, entre autres, de nouveaux systèmes de contrôle (contrôle continu de la déshydratation des boues, contrôle des électrovalves à membranes…), une sonde pour détecter le CO2 dans les milieux aqueux ou gazeux, un analyseur des nitrates par absorption des UV ou encore un profileur d’activité biologique dans l’eau.

Les innovations dans le domaine des déchets montrent une tendance nette, de la part des industriels, à concentrer leurs efforts sur l’amélioration des moyens de collecte (borne d’apport volontaire pour DASRI, utilisation de la RFID pour les basculeurs dynamiques,…). Parallèlement, le secteur recyclage et valorisation poursuit son évolution technologique avec notamment des systèmes de valorisation de déchets plus complexes comme les catalyseurs, les métaux issus de la ferraille électronique, le PET et les plastiques durs (exemple. : presses à balles pour ordinateurs), les câbles mais aussi les déchets organiques (cf. technique de stabilisation à la chaux), les algues vertes et lisiers en mélange et les déchets du gypse. Pour répondre à l’enjeu de valoriser à terme 95% des véhicules (VHU), une entreprise se positionne déjà sur le traitement des résidus de broyage (extraction de métaux). Une autre présente une presse hydraulique de longue dimension permettant de traiter simultanément deux VHU. De plus, le domaine de la granulation des pneus connaît des évolutions intéressantes.

Les avant-premières reçues au service de presse concernant l’énergie montrent d’une part que la tendance à l’économie d’énergie se confirme avec, entre autres, une solution de gestion énergétique des bâtiments, des pompes à rendement électrique renforcé, un dispositif de brassage d’eau alimenté au solaire, un économiseur d’électricité pour ordinateur, une balayeuse aspiratrice d’intérieur intégrée à un chariot élévateur dont elle utilise l’énergie. Les offres de formation s’élargissent également dans ces domaines (cf. ouverture d’un cycle de formation en apprentissage sur la maîtrise de l’efficacité énergétique).

Elles montrent d’autre part que les énergies renouvelables sont de plus en plus intégrées dans les process fortement consommateurs d’énergie (cf. sécheur ou agitateur solaire, combustibles de substitution,…). En matière d’énergies renouvelables, on peut noter la mise en service d’un parking photovoltaïque, le lancement d’un système complet pour puits canadien, des capteurs horizontaux et des sondes verticales pour géothermie ainsi qu’un système de production d’énergie à partir de gazéification de biomasse par torche à plasma. Enfin, le transport de marchandises se met également aux solutions alternatives avec le tout premier camion à éthanol du marché et un camion de 7,5 t hybride (Diesel + électricité).

L’offre en matière de santé et de prévention des risques s’accroît considérablement qu’il s’agisse d’équipements de protection individuelle (détecteur de gaz portable, masque anti-poussières,…), du bâtiment et des réseaux (trappes d’accès plus sûres, joint de dilatation coupe-feu) ou de la prévention des risques infectieux (borne d’apport volontaire pour DASRI).

Dans le secteur Services/Conseils, la tendance est à la mise sur le marché d’outils informatiques portables et ergonomiques (PDA, appareils à écran tactile couleurs, systèmes permettant les accès GSM/GPRS,…). À souligner également une attestation de capacité pour la manipulation de fluides frigorigènes en application directe du décret de mai 2007 qui entrera en vigueur en janvier 2009.

En matière de dépollution des sites et sols, deux tendances se dégagent. D’une part, une amélioration des performances des traitements biologiques in situ dont l’intérêt majeur est de ne pas avoir à excaver puis transporter les terres polluées aux solvants organiques chlorés. D’autre part, les outils de connaissance et d’analyse des sols se perfectionnent de plus en plus. A noter également : un système de tuyauterie en PET et polyamide particulièrement souple et de grandes dimensions, permettant d’éviter les raccords.

Le domaine de la protection des milieux naturels et marins voit le lancement de nouveaux outils de surveillance des lacs et rivières (plate-forme de tests, analyseur UV de nitrates,…) mais également d’un système de brassage d’eaux (lacs et étangs) fonctionnant au solaire et d’unités de traitement des eaux UVc pour applications marines.

En matière de développement durable, d’éco-conception et d’achats responsables, l’offre confirme sa croissance dans de nombreux domaines comme les matériaux (cf. élastomère thermoplastique, issu de ressources renouvelables (ricin) utilisant 29% d’énergie fossile en moins et émettant entre 25% et 32% de CO2 en moins, élastomère d’origine végétale et autoréparable ou autocicatrisant), le nettoyage (solution de nettoyage des sols à base d’eau électrolysée sans produits chimiques, solution pour le nettoyage biologique des pièces), la lutte contre les nuisances sonores (méthode entièrement naturelle à base de troncs d’arbres permettant d’éviter de demander un permis de construire comme c’est le cas pour les murs anti-bruit en béton), le mobilier urbain (produits écoconçus en bois rétifié), les fournitures et consommables de bureau (économiseur d’électricité pour ordinateur, cartouches jets d’encre inscrites dans une démarche éco-responsable),…