L’impact sanitaire et environnemental du traitement des déchets en Ile de France

Le 28/11/2005 à 12:37  

L’impact sanitaire et environnemental du traitement des déchets en Ile de France

Question L’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile de France, l’ IAURIF, tente de répondre à cette question et met en évidence la nécessité de réaliser des études épidémiologiques qui complèteraient les connaissances sur le sujet….

En collaboration avec l’ORS, Observatoire régional de la de la santé en Ile de France, l’ IAURIF a publié une note rapide Environnement santé intitulée « Le compostage en Ile de France : existe t il un risque sanitaire pour les Franciliens » ? D’autres travaux ont été publiés ou sont en passe de l’être …

Cette note met en avant des risques de contamination biologique minimes pour la population francilienne, du fait d’une activité de compostage limitée, de la nature du matériau composté et de l’implantation rurale des sites.

L’action des microorganismes transportés par voie aérienne se réduirait selon les études, au-delà des premiers 200 m autour des installations.

Une seconde note rapide intitulée "les décharges en Ile de France, problématiques environnementales et sanitaires" paraîtra en décembre 2005.

Avant cela, l’IAURIF a publié en septembre dernier une étude sur les "Polluants d’origine urbaine et industrielle en Ile de France : métaux lourds, polluants organiques persistants, nitrates et phosphates".

Les principales conclusions de cette étude concernant le traitement des déchets sont les suivantes :

« Il apparaît que plus des 9/10ème de la pollution en métaux lourds produite par l’écosystème francilien est confinée en centre d’enfouissement technique (décharge contrôlée) ; près de 4% est transférée dans le sol par le biais des retombées atmosphériques et du recyclage agricole, avec migration possible d’une fraction vers les eaux de surface souterraines ; un peu plus de 2% est rejetée en rivière après après épuration des eaux ».

De même source :

L’incinération contribue faiblement aux rejets atmosphériques de métaux lourds

Les résidus hautement toxiques sont stockés dans des décharges de classe I qui garantissent leur confinement

Les boues d’épuration épandues et les composts de déchets verts et ordures ménagères contribueraient au tiers du plomb, chrome, cuivre et nickel issus des fertilisants et retombées atmosphériques…