Les USA font l’inventaire de leurs émissions de gaz à effet de serre
Selon un rapport que les États-Unis présenteront au secrétariat de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les efforts visant à réduire l'intensité des gaz à effet de serre par le géant américain se sont traduits par des progrès. En substance, leur total a augmenté, mais les émissions de méthane de d'oxyde d'azote ont diminué…
Publié courant avril, ce document, intitulé « The Inventory of U.S. Greenhouse Gas Emissions and sinks : 1990-2004 » (Inventaire des émissions et des puits de gaz à effet de serre : 1990-2004) indique que les émissions ont augmenté de 15,8 % pendant cette période alors que la croissance de l'économie a atteint 51 %.
Les émissions de méthane et d'oxyde d'azote, pour leur part, ont respectivement diminué de 10 % et de 2 %.
Sur la demi-douzaine de gaz à effet de serre qui contribuent aux changements climatiques, le méthane et l'oxyde d'azote sont ceux qui ont la plus grande capacité de retenir la chaleur dans l'atmosphère. L'inventaire rendu public par l’EPA montre que, durant l'année 2004, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 1,7 % par rapport à l'année précédente aux États-Unis.
« Alors même que les activités économiques enregistrent une croissance extraordinaire, les États-Unis réalisent d'importants progrès en vue d'atteindre les objectifs fixés par le président en matière de réduction des gaz à effet de serre en travaillant de concert avec leurs partenaires afin de réduire leurs empreintes sur le climat grâce à des moyens efficaces au plan des coûts, tant sur leur territoire qu'à l'étranger », a précisé Stephen Johnson, Administrateur de l'EPA.
Le ministère américain de l'énergie (Department of Energy, DOE) a établi de nouvelles recommandations afin d'aider les sociétés, les agriculteurs et les organisations à mieux contrôler leurs émissions de GES et à rendre des comptes à leur sujet. Depuis l'adoption, en 1992, de la loi sur la politique énergétique, les sociétés du secteur privé participent à un programme de déclaration volontaire de façon à suivre l'évolution des émissions, mais les nouvelles recommandations comprennent des outils sophistiqués pour évaluer les émissions liées à l'agriculture, à la sylviculture et aux autres activités, précise un communiqué rendu public par le DOE le 17 avril.
Les directives permettront aussi à ceux dont les activités produisent des gaz à effet de serre de mieux comptabiliser les activités qui compensent les émissions en tenant compte des initiatives visant, entre autres, la capture et le stockage des gaz à effet de serre et l'amélioration de l'efficacité énergétique.
« Les nouvelles directives répondent à l'appel du président Bush visant à renforcer l'exactitude, la fiabilité et la vérification des déclarations volontaires et à fournir un mécanisme permettant aux sociétés d'identifier les autres possibilités de réduire leurs émissions », a expliqué le Ministre de l'Energie, Samuel Bodman, ajoutant qu'elles permettaient aux entreprises de mesurer les progrès enregistrés vers la réalisation de l'objectif du président qui est de réduire l'intensité des émissions de gaz à effet de serre de 18 % d'ici 2012.
L'intensité des gaz à effet de serre est définie comme étant le rapport entre les émissions et la production économique.
Les sociétés et organisations américaines vont soumettre des rapports annuels concernant leurs émissions de gaz à effet de serre et les réductions atteintes, autant d'informations qui feront partie d'un registre national accessible au public.