Les restes de fœtus : des « déchets » pas comme les autres

Le 26/03/2014 à 11:02  

Les restes de fœtus : des « déchets » pas comme les autres

Comment est ce possible? Shocking ! La polémique fait rage outre-Manche : un reportage de la chaîne Channel 4 vient de révéler qu'au cours de ces deux dernières années, des fœtus, incinérés, ont servi à chauffer 27 hôpitaux : plus de 15.000 fœtus mélangés à d'autres déchets médicaux auraient ainsi servi à produire de l'énergie. C'est ce qu'a rapporté, aussi, The Telegraph.

Le reportage de Channel 4 diffusé ce mardi, révèle que 15.500 fœtus (avortements et fausses couches), ont été incinérés : dix d’entre eux ont confirmé qu'ils ont en effet été exploités pour produire de la chaleur. Là où le bât blesse, c'est clairement au niveau de la désinformation ou pire, du mensonge : dans le cas des fausses-couches, il semble que les femmes concernées sont non seulement rarement consultées sur ce qu’elles souhaitent faire des restes du fœtus, mais, selon Channel 4, à l’hôpital d’Addenbrooke (Cambridge), 797 fœtus de moins de treize semaines ont été incinérés avec des déchets, pour chauffer l’établissement, tandis que le personnel hospitalier a certifié que les restes de fœtus sont incinérés, certes, mais comme pour une crémation.

Plus glauque, l'enquête révèle aussi, qu'à Ipswich (nord-est de Londres), un hôpital est allé jusqu'à acheter ces "déchets" à un autre hôpital, afin d'alimenter l'incinérateur. Dans ce contexte très particulier, la BBC rappelle que les règles sont très précises quant à savoir ce que les hôpitaux doivent faire des "tissus humains", ce qui inclut les fœtus : les femmes ayant avorté ou subi une fausse couche doivent obligatoirement être informées des différentes options possibles et choisir entre un enterrement, une crémation ou une incinération. Et, pour qu'il ne subsiste aucune doute, en cas d’incinération, les restes de fœtus ne doivent pas être mélangés à d’autres déchets.
Choqué par ces révélations, le gouvernement britannique a immédiatement réagi, par la voix du ministre de la Santé, Dan Poulter, qui a dénoncé une pratique "complètement inacceptable", pour ne pas dire indécente...