Les réseaux de chaleur contribuent à diminuer les émissions de gaz à effet de serre
En 2001, Henri Prévot, ingénieur Général des Mines, affirmait que le recyclage matière coûte beaucoup plus cher que l'incinération. Il déclarait aussi que du point de vue de l'impact sur l'effet de serre, il est préférable d'incinérer le papier carton, le plastique plutôt que de les recycler (voir notre entretien de l'époque). Au mois de mars 2006, MM.Henri Prévot et Jean Orselli rendait au ministre de l'industrie leur rapport sur l'utilisation des réseaux de chaleur en vue de diminuer à moindre coût les émissions de gaz à effet de serre....
Dès son introduction, ce rapport indique que pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre à moindre coût, l'utilisation des réseaux de chaleur est conseillée.
Les quantités de chaleur livrées par les réseaux de chaleur peuvent tripler et on obtiendrait une diminution des émissions de gaz carbonique fossile de 5,6 millions de tonne de carbone par an pour un « coût des émissions évitées » inférieur à 300 euros par tonne de carbone. Selon les auteurs, cette solution est plus intéressante que "d'autres voies que notre pays a décidé d'emprunter".
"Les sources d'énergie qui n'émettent pas de gaz carbonique d'origine fossile sont aujourd'hui chaleur fatale des usines d'incinération, biomasse, chaleur de géothermie, électricité, chaleur solaire, plus tard peut-être biofioul et chaleur fossile avec séquestration du gaz carbonique. Celle qui offre le plus grand potentiel est la biomasse, forestière ou agricole."
"Les propositions faites dans cette étude ont pour objet de :
Mettre fin à la production d'électricité à partir des usines d'incinération, d'arrêter la cogénération d'électricité et de chaleur à partir de gaz et d'affecter les économies ainsi réalisées à la géothermie, et à l'utilisation thermique de la biomasse. Elles impliquent que soit modifiée la PPI (programmation des investissements de production d'électricité) en conséquence.
Faire bénéficier les distributeurs de carburant qui contribuent financièrement au développement de la chaleur non fossile des mêmes exonérations fiscales que lorsqu'ils incorporent du biocarburant. En effet, l'utilisation de la biomasse comme chaleur est quatre à cinq fois plus efficace que comme biocarburant."
Cette étude aborde aussi l'analyse économique des réseaux de chaleur, traite des composantes du prix de revient d'un réseau ex nihilo. Un chapitre est consacré à la comparaison du coût du chauffage urbain avec un chauffage individuel ou collectif et avec les dépenses d'économie d'énergie.
Pour en savoir plus, nous vous conseillons la lecture de ce rapport sur les réseaux de chaleur