Les industriels du bio plastique accueillent favorablement l'avis de l'Ademe

La confirmation par l'Ademe, le 14 novembre dernier, de l'intérêt qu'elle porte aux sacs biosourcés compostables qui ont fait l'objet d'une ACV, a été saluée par le Club Bio-plastiques, représentant la filière française, satisfait de constater que l'aptitude au compostage domestique respectant les bonnes pratiques, des sacs en bioplastique, ait été validée par l'Agence. Ce qui coince un peu est de souhaiter les rendre payants...
Si le club Bio-plastiques se déclare satisfait de l'avis émis par l'Ademe, favorable au matériau qu'il défend, il s’interroge sur la pertinence de rendre l'ensemble des sacs de fruits et légumes payants (qu'ils soient en papier ou en plastique), jugeant que cette démarche équivaudrait à «faire payer aux Français plusieurs centaines de millions d’euros pour une écologie punitive qui pénaliserait les ménages et le développement de la filière de compostage », sans compter que pour le Club, cette mesure pourrait pénaliser le développement indispensable de la filière de compostage en privant le consommateur d’un outil gratuit d’aide au tri et à la collecte des biodéchets alimentaires, et ce alors que l'Agence reconnait l’intérêt du sac compostable dans le cadre de la mise en place de la filière. Voir aussi notre dépêche).A cela s'ajoute, selon les industriels, que cela pourrait en plus, décourager la consommation de fruits et légumes vendus en vrac au bénéfice des produits suremballés. Sauf qu'in fine les emballages et surmeballages sont tous payés par le consommateur final...

L’ACV de l’Ademe met en évidence que les sacs à usage unique biosourcés, en papier ou en plastique compostable domestiquement, ont une performance environnementale très proche pour 3 indicateurs sur 6 (changement climatique, acidification et épuisement des ressources fossiles). Elle souligne également que les sacs en plastique biosourcé ont une meilleure performance que le papier sur les 3 autres indicateurs qui sont liés à la pollution de l’air et de l’eau (émissions de particules, formation d’ozone photochimique, eutrophisation des eaux douces), le cas papier avec fenêtre en plastique étant définitivement en dehors des clous, parce que plus impactant que les autres solutions en matière environnementale.


Dès lors que le sac ne serait pas utilisé pour la valorisation des déchets alimentaires, il pourrait intégrer le bac jaune (si l’extension des consignes de tri a été mis en eouvre) sans risque de perturbation du flux de recyclage : l'avis émis par l'Ademe mentionne que « les technologies de tri optique proche infra-rouge peuvent séparer les films compostables des films en PEBD sans écart d’efficacité significatif ».Le même document recommande de ne plus mentionner le caractère "biodégradable" des sacs afin de ne pas risquer d’encourager le consommateur à les jeter dans la nature...
