Les écolos du Grenelle ouvrent leur blog

Déterminée à faire de ce rendez-vous, un moment clé pour les 5 prochaines années, l'Alliance demande que le terme Grenelle soit compris dans son sens le plus fort. "Presque quarante ans après les fameux accords qui ont suivi mai 68, les écologistes attendent que le Grenelle de l'environnement soit à la hauteur de son précédent historique : un moment privilégié de négociations qui engagent toutes les parties prenantes : Etat, collectivités territoriales, syndicats, patronat et associations écologistes", déclare Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre.


L'Alliance exclut ainsi de participer à une nouvelle table ronde qui n'aboutirait qu'à un énième diagnostic sur la gravité de la crise. "Nous attendons du Grenelle une obligation de résultats", martèle Yannick Jadot, Directeur des campagnes de Greenpeace France. "S'il advenait que le Grenelle se transforme en simple consultation ou bien si des sujets comme le nucléaire ou les OGM devaient devenir tabous, alors nous en tirerions toutes les conséquences nécessaires et quitterions un processus devenu simple exercice de communication."

"L'Alliance va se montrer extrêmement vigilante sur les velléités de minorer la représentation associative ou de contourner les règles du jeu sur lesquelles les parties prenantes se sont mises d'accord avant le début des réunions", déclare de son côté Franck Laval, président d'Ecologie sans frontière. "Ce matin, lors de la première réunion du groupe Agriculture le ministère de l'Ecologie a imposé sans concertation préalable, la présence d'un groupe dit "de personnes morales associées". Sans remettre en cause l'idée de faire intervenir des personnes morales, experts ou grands témoins apportant des éclairages spécifiques sur les thématiques du Grenelle, l'Alliance s'interroge sur le statut et la légitimité de ce nouveau groupe, dont les membres et la présence n'ont jamais été discutés."

"Les solutions existent, déjà mises en oeuvre ou expérimentées en France et ailleurs dans le monde", rappelle Daniel Richard du WWF-France. "L'impact international et européen des politiques françaises devra également être pris en compte, tout comme la question de la dette écologique de la France et celle des politiques d'aide aux pays en développement." Présidant l'Union européenne durant le second semestre 2008, la France aura la responsabilité d'engager l'Europe sur la même voie.


