Global Bioenergies est l’une des rares sociétés au monde et la seule en Europe à développer un procédé de conversion de ressources renouvelables en hydrocarbures par fermentation. La société s’est focalisée dans un premier temps sur la fabrication biologique d’isobutène, une des plus importantes briques élémentaires de la pétrochimie qui peut être convertie en carburants, plastiques, verre organique et élastomères. Ce mardi, elle vient d'annoncer la première production d’isobutène à partir de déchets végétaux...
"L’accès aux matières premières de seconde génération renforce la perspective que notre procédé Isobutène soit massivement utilisé pour la fabrication de carburants, tels que l’essence et le kérosène", indique Thomas Buhl, Directeur du Business Development chez Global Bioenergies.
Dans la phase de développement de son procédé de production d’isobutène biosourcé, Global Bioenergies a d’abord utilisé des matières premières de première génération, telles que le glucose dérivé du blé. Cependant, le procédé a été conçu pour être polyvalent : sous réserve d’ajustements techniques, il était considéré qu’il serait adapté à l’utilisation de ressources non-alimentaires, définies au sens large comme des ressources de "seconde génération", telles que la paille de blé, les tiges de maïs, la bagasse de canne à sucre ou encore les copeaux de bois.
De nombreuses sociétés travaillent à développer des technologies d’extraction des sucres fermentescibles emprisonnés dans les déchets végétaux. Certaines de ces technologies ont aujourd’hui atteint la maturité industrielle : 5 usines ont débuté leur production au cours des 24 derniers mois. In fine, cette activité a le potentiel d’alimenter les procédés de fermentation en sucres à bas coûts dérivés de ressources abondantes.
Global Bioenergies a récemment mis en place des collaborations avec 9 sociétés de 3 continents différents, développant les technologies les plus prometteuses de conversion de ressources diverses (paille, bagasse, bois...) en sucres fermentescibles. Des tests préliminaires ont permis de produire avec succès de l’isobutène de seconde génération à l’échelle du laboratoire. Ainsi, le procédé a fonctionné avec des performances comparables à celles observées en utilisant du glucose dérivé du blé.
"Nous avons désormais démontré expérimentalement que notre procédé de production d’isobutène est compatible avec plusieurs ressources de seconde génération. L’utilisation de solutions de sucre brut est en général difficile, dans les procédés de fermentation classiques menant à un composé liquide, car l’accumulation des impuretés dans le milieu de culture complexifie les opérations de purification du produit. Notre procédé, basé sur la production d’un produit en phase gazeuse, répond à cette problématique et nous permettra d’utiliser les matières premières les moins chères", déclare Frédéric Pâques, Directeur des Opérations chez Global Bioenergies.