Les cours des non ferreux continuent de flamber

Le 15/05/2006 à 15:12  

Les cours des non ferreux continuent de flamber
métaux non ferreux Quel est le point commun entre l'aluminium, le zinc, le nickel, le cuivre ou encore l'étain, si ce n'est que tous appartiennent à la famille des métaux non ferreux ? Réponse : leur prix est très fortement à la hausse, et ce, depuis 2003 : leur cours s'envole au London Metal Exchange (LME)... et ne semble pas devoir redescendre, du moins, dans l'immédiat.

Records en rafale

L'aluminium a atteint un record historique jeudi dernier : 3 310 dollars la tonne (2 569 euros). Jamais depuis le début de sa cotation à Londres en 1978 il n'avait atteint un tel sommet.
Le zinc quant à lui, a franchi le cap des 4 000 dollars la tonne (3 104 euros), ce qui constitue également une première pour ce métal, côté à Londres depuis 1915.
Pareil pour le nickel, qui a dépassé le seuil des 21 000 (16 298) dollars la tonne pour la première fois de son histoire (sa cotation a débuté en 1979). Cette cotation le positionne pratiquement dans la Cour des métaux précieux.
Le cuivre n'est pas en reste : il atteint 8 800 dollars la tonne (6 830 euros), encore une nouveau record. C'est son niveau le plus élevé depuis son premier jour de cotation à Londres en 1877, soit il y a plus d'un siècle !
Enfin, l'étain plafonne à 9 600 dollars la tonne (7 450 euros), soit son plus haut niveau depuis mai 2004.

Petit bémol à tous ces résultats en hausse : le cours du plomb à 1 360 dollars (1 055 euros), en baisse conséquente par rapport à son record historique de février dernier qui était de 1 435 dollars (1 114 euros).

Pourquoi cette envolée ?

La croissance chinoise a joué un rôle majeur dans ces hausses : une demande exponentielle de matières premières pour construire immeubles et infrastructures mais aussi en vue de créer ou moderniser de nombreux d'équipements, explique cette situation d'exception. En 2003, a suivi une forte spéculation sur ces mêmes métaux, ce qui constitue l'autre facteur de la hausse. Aujourd'hui, on en est arrivé à une bulle spéculative énorme mais totalement artificielle : les échanges "papiers" seraient trente fois supérieurs aux volumes physiques...

sources : Moniteur-Expert & Le Figaro.fr