Les Casques bleus se mettent au vert
Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) vient de publier les résultats d'une analyse de 2 ans étudiant la façon dont les missions de maintien de la paix partout dans le monde affectent et sont affectées par les ressources naturelles et l'environnement en général. En plus de mettre en évidence l'importance primordiale de réduire l'impact environnemental des opérations de maintien de la paix, ce rapport indique que la mise en ouvre de bonnes pratiques dans ce domaine a également des avantages additionnels, tels que des économies financières accrues pour les missions et une amélioration de la sûreté et de la sécurité des communautés locales et du personnel des Nations Unies...
Le rapport "Verdir les Casques bleus : environnement, ressources naturelles et opérations de maintien de la paix des Nations Unies" est le résultat d'une collaboration en cours est le résultat d'une collaboration continue entre le PNUE, le DOMP (Département des Opérations de Maintien de la Paix) et le DAM (Département de l'Appui aux Missions) pour améliorer la prise en considération des ressources naturelles et des questions environnementales dans les efforts de maintien de la paix des Nations Unies.
Cette analyse identifie les Forces Intérimaires des Nations Unies au Liban (FINUL) comme celles ayant fait le plus de progrès dans l'introduction de pratiques environnementales, grâce à des initiatives allant de l'utilisation de voitures électriques au quartier général de la mission (ville de Naqoura), à la production efficace d'énergie et à la mise en place d'une usine de recyclage communautaire pour les bouteilles plastiques, les canettes et le verre. "L'exemple de la FINUL illustre ce que toutes nos missions de maintien de la paix sont aujourd'hui en train de réaliser", indique Anthony Banbury, Directeur intérimaire du Département de l'appui aux missions. "'Verdir le bleu' n'est pas juste notre devise, c'est aussi notre engagement à veiller à ce que les Casques bleus aient un impact positif et durable dans les pays où ils sont déployé", ajoute Hervé Ladsous, Sous-Secrétaire Général et Directeur du Département des opérations de maintien de la paix.
Le rapport aborde également l'angle des ressources naturelles en tant que moteurs de conflit, et recommande que là ou les diamants, l'or, le pétrole ou d'autres ressources sont des facteurs de conflit, les missions de la paix devraient recevoir un mandat plus systématique pour aider les autorités nationales à rétablir l'administration des ressources naturelles, à surveiller les sanctions et à poursuivre les violations. "Il y a eu peu de progrès dans l'examen et la documentation systématique de la façon dont les ressources naturelles peuvent supporter, faire progresser ou porter atteinte aux objectifs d'une mission de la paix. Ce rapport est donc une première tentative d'en comprendre les liens et d'identifier les bonnes pratiques et les lacunes en la matière", note Achim Steiner, Directeur exécutif du PNUE et Sous-Secrétaire Général de l’ONU.
La première partie du rapport du PNUE examine la gestion environnementale des opérations de maintien de la paix, présente les bonnes pratiques et identifie les principales contraintes qui ralentissent l'adoption systématique de la politique environnementale du DAM/DOMP. La seconde partie examine le rôle des opérations de maintien de la paix dans la stabilisation de pays où les conflits ont été financés par les ressources naturelles ou conduits par des griefs liés à leur exploitation. Les façons dont les missions peuvent capitaliser sur le potentiel de consolidation de la paix dont sont porteuses les ressources naturelles via la création d'emplois et de moyens d'existence, de reprise économique, d'instauration de la confiance et de réconciliation sont également prises en compte. Pour plus d'informations, cette analyse peut être téléchargée ici (en anglais).