Les ateliers du bocage n’ont pas tiré leur dernière cartouche

Le 30/01/2013 à 20:19  

Les ateliers du bocage n’ont pas tiré leur dernière cartouche

 Au contraire! C’est si vrai que l’association qui n'est autre qu'une des branches d'Emmaüs, dont le projet ADBVAL a été retenu dans le cadre des appels à projet Eco-Industries 2012, sans doute parce qu’il s’appuie sur la recherche et l’innovation pour valoriser et recycler plus de cartouches d’impression usagées, est soutenue par l'Ademe et Ei2s…

 Ce n’est un secret pour personne : les cartouches d’impression ne sont pas suffisamment recyclées. Ei2s, une association de sociétés sensibilisée au développement durable et à la responsabilité sociétale des entreprises, indique que 88 millions de cartouches en fin de vie sont dénombrées chaque année, que seulement 12 millions d’unités sont récupérées, dont 70% font l’objet d’un réemploi
Pour le reste, direction la décharge ou l’incinération…
Parmi les composants, 60% de plastiques, métaux et poudres.

Seulement voilà. Si les procédés existent, il est tout aussi évident qu'ils ne sont pas au top niveau : le recyclage proprement dit, n’a jamais été poussé, sans compter que certaines cartouches dites de réemploi ne donnent pas toujours toute satisfaction à la clientèle…
D’où l’idée de chercher des solutions pour diversifier les débouchés et possibilités d’utiliser les matières ainsi récupérées : les programmes de recherche sont en cours, notamment pour incorporer des poudres dans les peintures.
Des études de faisabilité sont lancées : de fait, les acteurs du projet présententront tout prochainement (février 2013) leur étude sur la possibilité de mettre sur pied une nouvelle chaîne de démantèlement, à l’Ademe…

La plateforme devrait suivre et démarrer en mars à Brétignolles dans les Deux Sèvres. L’investissement pour ce projet s’élève à 500 000 euros avec de possibles financements par Oséo.
Si le projet a un fort ancrage régional, et social, via l’implantation des Ateliers du Bocage (branche Emmaüs) et Ei2s en Poitou-Charentes, il devrait très rapidement prendre de l’envergure géographique : la viabilité de cette filière va impliquer une collecte et un traitement à grande échelle entrainant le déploiement d’une logistique sur l’ensemble du territoire…